Publié il y a 4 h - Mise à jour le 17.05.2025 - Lïana Delgado - 2 min  - vu 547 fois

JUSTICE Un élève policier frappe son ex : "C'était de la violence défensive !"

Photo d'illustration

Un homme de 26 ans, actuellement à l'école de police, est jugé pour avoir violenté, étranglé et menacé avec une arme son ex-conjointe, et pour détention non autorisée de stupéfiants et d’arme de catégorie B, C et D.

En octobre 2024, Louis, âgé de 26 ans, se met en couple avec une jeune femme originaire du nord de la France. Ce dernier est un ancien gendarme, mais s’est fait renvoyer pour avoir utilisé les gyrophares à des fins personnelles et commis des excès de vitesse avec la voiture de fonction. Élève en école de police, il effectue des missions dans l'espoir de devenir gardien de la paix en septembre prochain. Alors qu’il rentre d’une opération le 28 décembre 2024, une dispute éclate avec sa compagne. Le jeune homme l’attrape par le cou et la serre. Puis, il met la main sur son arme. Des photos, non datées, de la blessure de la victime ont été remises aux enquêteurs.

Le 26 janvier 2025, une altercation survient une nouvelle fois, car sa conjointe découvre qu'il est sur le réseau Tinder. Elle déchire donc des photos personnelles de Louis, ce qui rend l’ancien gendarme fou de rage. Il l’attrape par les cheveux dans les escaliers et lui donne des coups de poing dans le ventre. Au total, sept enregistrements audio de cette dispute sont remis également aux policiers. On peut notamment y entendre la victime dire : « J’en ai marre de me faire taper sur la gueule. » Réponse de Louis : « En même temps, tu as vu comment tu es avec moi. »

Le prévenu était poursuivi pour violences, violences avec menace d’une arme, détention de stupéfiants et d'armes de catégorie B, C et D. Lors de son audience, ce vendredi 16 mai, Louis se défend : « J’étais dans une relation où j’ai été manipulé. C’était de la violence défensive. » La présidente du tribunal a affirmé que les déclarations de l’homme de 26 ans avaient évolué lors des auditions. Lors de l'enquête, ses ex-conjointes ont été interrogées et certaines confient avoir aussi été victimes de violences conjugales.

“Monsieur envisage une carrière dans les forces de l’ordre, bien que je ne sache pas vraiment comment il pourrait le devenir. Je demande 12 mois de sursis simple, avec une interdiction de porter et de détenir tout type d’arme durant cinq ans”, requiert le procureur de la République.

Le tribunal correctionnel de Nîmes a relaxé Louis pour la détention de stupéfiants, mais l’a reconnu coupable pour le reste des faits reprochés. Il a écopé de 18 mois de sursis probatoire pendant deux ans, avec une obligation de soins et l’interdiction de porter une arme durant cinq ans, de contacter la victime et de paraître à son domicile. Les scellés ont été saisis.

Lïana Delgado

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