NÎMES OLYMPIQUE Dénoncer la convention : la priorité pour l'association SNO

Les membres de Sauvons Nîmes Olympique
- Photo Corentin CorgerHier soir, l’association Sauvons Nîmes Olympique a évoqué l’avenir du club : des potentiels repreneurs à la rénovation du stade des Costières.
« On a des repreneurs crédibles, je me demande surtout si on a un vendeur crédible », lâche d’emblée Dimitri Pialat, vice-président du collectif. Ce dernier a été le premier à s’exprimer et est revenu sur l’intérêt de Pulsar Sports pour le club et d’un début de négociations avec Rani Assaf autour de 8 millions d’euros, comme il l’avait évoqué sur Objectif Gard. Un rachat conditionné à un maintien en National, d’où l’arrêt des échanges. Du côté de Rani Assaf, on attendait des garanties financières, qui n’auraient apparemment jamais été apportées pour aller plus loin. « Rani Assaf prévoyait 2 à 3 millions en plus dans le prix de vente pour les frais de consultation d’architecte de son projet immobilier qui n’a pas abouti », tient à souligner Dimitri Pialat.
« On est devenu un club amateur, ça ne vaut plus rien », constate amer Patrick Fustier, co-président de SNO pour faire le lien avec l’association Nîmes Olympique qui a le pouvoir de mettre la pression sur l’actionnaire majoritaire en dénonçant la convention qui la lie avec la section professionnelle, devenue encore plus caduque avec la perte du statut pro. « La donne a changé. On ne veut pas redémarrer une saison de National 2 avec Rani Assaf », complète-t-il. S’il veut concrétiser ce souhait, le temps presse et comme indiqué, hier, pour le moment, Yannick Liron, président de l’asso NO, pourtant favorable à lancer le processus, n’a pas obtenu la majorité des soutiens de son bureau pour le faire. Une action délicate à mettre en place, lourdes de conséquences notamment financières alors que le club passe devant la DNCG dans deux semaines.
"On demande à l’association d’aller au bout de sa démarche"
« On demande à l’association d’aller au bout de sa démarche et que le numéro d’affiliation ne soit plus attribué pour ramener Rani Assaf à la raison, mais elle ne doit pas être seule à mettre la pression. Toutes les forces vives de la ville doivent se réunir autour des supporters pour faire repartir Nîmes Olympique », rempile Patrick Fustier. Les forces vives ? Les entreprises dans un second temps, mais en priorité les élus de la ville de Nîmes. SNO souhaite organiser courant juin une table ronde avec tous les acteurs concernés dans l’idée d’une dénonciation de la convention et obtenir des garanties pour l’avenir pour la formation et l’équipe première en N2.
Lors de ce point presse, SNO a également présenté sa propre étude de rénovation du stade des Costières, estimant que 1,6 million d’euros suffissent pour refaire la pelouse et rénover le stade pour jouer jusqu’en Ligue 2. Un chiffre qui détonne loin des 9 millions évoqués par la ville de Nîmes après la réception d’un projet de réhabilitation prenant en compte la réfection complète de l’éclairage. « Il est conforme pour la Ligue 2 donc il ne faut pas le toucher », assure à l’inverse Jean-Bernard Ferraud, membre du collectif. De toute manière, ce sera à la municipalité, propriétaire du stade, de financer les travaux, car Nîmes Olympique reviendra jouer aux Costières avec la fin du stade provisoire des Antonins pour 2027, voire peut-être avant. « On demande à voir le rapport d’expertise de la mairie et on veut visiter le stade des costières », réclame Dimitri Pialat.
Le dernier à prendre la parole a été Émilien Marcos, PDG d’Océan Propreté, entreprise connue de tous à Nîmes. Ce dernier est revenu sur l’opération mise en place avec 20 chefs d’entreprise pour inviter au stade des enfants lors des derniers matchs de la saison. « Ce qui m’a choqué, c'est le manque de gentillesse du staff et des joueurs de ne pas saluer les enfants à la fin du match », a-t-il regretté, comme les 500 places payées au club, mais qui n’ont pas pu être honorées par des enfants faute de transports (voir vidéo ci-dessous). Enfin, le chef d’entreprise a expliqué pourquoi les entreprises locales se sont éloignées du club au profit du hand et du rugby, mais aussi comment elles seraient prêtes à revenir en accompagnant une entreprise socle. Pour le moment, difficile de se projeter avec certitude tant que Rani Assaf ne manifeste pas clairement ses intentions et continue à s’enfermer dans le silence.