ÉDITORIAL Aïvy, petite étoile partie trop tôt

Il serait bien qu’une fois sur Terre, il soit interdit à une étoile d’être filante.
Dans la vie, il reste encore quelques rares moments où on entre tous en communion, où chacun fait preuve de respect, d’empathie. Où on se tait, où on ne polémique pas. On en a connu un, malheureusement très triste, ce vendredi 16 mai. Vendredi, Aïvy, une petite fille de 7 ans, monte dans la voiture de sa maman pour se rendre à l’école René-Deleuze à Saint-Hilaire-de-Brethmas. Ce sera son dernier voyage. Un peu après 8 heures, ce petit ange nous a quittés suite à un dramatique accident de la route sur la rocade alésienne, impliquant deux voitures et un camion. À l’annonce de son décès, chacun a réagi à sa manière, avec sa sensibilité. Mais une chose est sûre, personne n’est resté indifférent. Tout est subitement devenu dérisoire. On n’avait pas de mot. De toute façon, que dire face à une telle injustice ? On a tous pensé à cette petite qui avait la vie devant elle. On a tous pensé à sa mère, hospitalisée après le choc. On a tous pensé à son père, à ses proches, à leur douleur, à la terrible journée qu’ils allaient connaître. Sans parler des jours qui vont suivre… On s’est certainement tous un peu identifiés à cette famille. À cet accident qui aurait pu arriver à chacun d’entre nous. À cause de ce foutu, « au mauvais endroit, au mauvais moment ». Le chanteur Renaud, lui, aurait peut-être parlé d’un « Putain de camion ». Ce vendredi 16 mai, quoi qu’on dise ou quoi qu’on en pleure, Aïvy est partie. Depuis, un bel élan de solidarité, aussi spontané que généreux, s’est formé autour de cette famille. Un hommage sera rendu tout à l’heure, à 8h30, devant son école. Une cagnotte a également été lancée. Elle est joliment nommée « Aïvy, notre petite étoile partie trop tôt ». Tout est dit, ou presque… Si ce n’est qu’il serait bien qu’une fois sur Terre, il soit interdit à une étoile d’être filante.