Publié il y a 29 jours - Mise à jour le 30.03.2024 - Propos recueillis par Louis Valat - 4 min  - vu 818 fois

L'INTERVIEW SPORT Ludovic Dumas, président délégué de l'ACN Anduze : "Les gens se reconnaissent dans le partage et l'entraide que nous véhiculons"

Ludovic Dumas

- Photo Louis Valat

L'association course nature(ACN) d'Anduze n'a jamais compté dans ses rangs autant d'athlètes, le fruit d'un travail mené depuis plus de vingt ans par les dirigeants et notamment Ludovic Dumas. Ce dernier confie son sentiment face à ce palier symbolique des 500 licenciés dépassés cette année, mais aussi sur la suite des objectifs du club pour poursuivre sur cette dynamique positive.

Objectif Gard : Comment l'ACN Anduze se porte en termes de nombre de licenciés ?

Ludovic Dumas : Le club a été créé en 2002 par Claudy Benoit, nous étions une cinquantaine et aujourd'hui nous avons atteint les 500 licenciés, ce qui fait de nous le club le plus important du Gard devant des clubs comme Alès, Nîmes ou Bagnols-sur-Cèze. Ce n'est pas rien, nous sommes assez fiers ! Cela s'est développé grâce à des antennes dans les petits villages comme Monoblet, Quissac, Saint-Jean-du-Gard ou encore Saint-Christol-lez-Alès. Le but est de faire l'athlétisme au champ, sans de grosses infrastructures et amener l'athlétisme au plus près des villages locaux et ruraux. En parallèle, on a développé une section sport adapté qui marche fort avec une cinquantaine de personnes, puis la marche nordique également avec une trentaine. 

"Nous ne cherchons pas à être le club le plus nombreux du Gard, c'est par la force des choses que les personnes viennent vers nous. Cette année, l'ATTAC (Alès Agglomération Terre d'Athlétisme des Cévennes) a arrêté l'école d'athlétisme, et comme nous avons créé une antenne à Saint-Christol-lez-Alès, nous avons récupéré pas mal de petits athlètes, de l'éveil aux benjamins, une bonne trentaine."

Ludovic Dumas, président délégué de l'ACN Anduze

Quelles initiatives concrètes avez-vous mis en place pour renforcer cette présence sur le territoire ?

Nous avons une dizaine d'entraîneurs diplômés, ce qui nous tient à cœur. Ils ont tous suivi des formations et je pense que c'est quelque chose qui rassure les parents de confier leurs enfants à des entraîneurs diplômés, qui sont très présents sur le terrain lors des courses pédestres de la région. Ils accompagnent toujours les jeunes, que ce soit en cross-country, sur route ou en décathlon sur piste. De plus, il y a une histoire derrière tout cela. Que ce soit le président Claudy Benoit ou moi-même, président délégué, nous sommes des coureurs à pied. Nous ne sommes pas des dirigeants venus de l'extérieur, issus de grandes entreprises ou d'autres horizons... Claudy Benoit a été marathonien de haut niveau. Quant à moi, j'ai pratiqué le trail, la montagne, le cross, j'ai toujours couru dans la région, nous avons donc une bonne connaissance du terrain. Les gens se reconnaissent également dans le partage et l'entraide que nous véhiculons. Souvent, lors des événements que nous organisons, nous essayons d'associer une cause ou une association caritative.

Ludovic Dumas • Photo Louis Valat

Vous intervenez aussi dans les écoles et les collèges...

Nous intervenons beaucoup à leur demande, effectivement. En début de semaine, nous avons organisé entièrement le cross de l'école primaire de Monoblet. C'est le type d'initiative que les mairies apprécient, car cela leur offre une manifestation autour de la commune où participent les collégiens et les professeurs. Tout cela contribue à l'ancrage territorial, que ce soit en vallée Borgne ou du Vidourle, nous sommes présents partout.

Nombre de vos coureurs seront au championnat de France "pleine nature", pouvez-vous nous en dire plus ?

Le championnat de France comporte la course de montagne, le trail et le kilomètre vertical. Nous avons quelques athlètes individuels qui vont participer au championnat de France de trail et de montagne. Cette année, exceptionnellement, ce sera une première : nous allons inscrire une équipe homme et une équipe femme aux championnats de France de kilomètre vertical. Ce sera 1 000 mètres de dénivelé positif à parcourir sur une distance de 4 à 5 km en moins de temps possible. C'est une première pour nous, avec ces équipes homme et femme, pour bien marquer le coup.

Les féminines de l'ACN Anduze lors du cross-country de Rousson en janvier dernier. • Photo ACT-IMAGE

La saison sur piste débute dans une quinzaine de jours, quels sont les objectifs de l’ACN Anduze ?

Essentiellement, nous allons miser sur les jeunes. Ce seront les minimes et les cadets, nous allons faire en sorte qu'ils se qualifient pour les Pointes d'Or, leur championnat de France à eux. Nous avons quelques minimes, garçons et filles, ainsi que des cadets et des cadettes, sur 1 000 et 3 000 mètres. Et nous espérons qu'ils performeront.

Le 19 mai, dans le cadre du Challenge Alès Agglomération, vous organisez la course de Pentecôte. Pouvez-vous nous en donner un aperçu ?

Nous avons repris un ancien format qui faisait 15 km, l'une des plus anciennes courses du Gard, mais cette année nous avons modifié le parcours. C'est un nouveau tracé, réalisé par Claudy Benoit, qui passera sur la nouvelle voie verte entre Anduze et Cornac. Ensuite, nous emprunterons les petits sentiers le long de Lacan, la colline au-dessus. Pour faire un petit jeu de mots, sachant que ce sera pendant la Pentecôte, nous voulions faire un parcours avec une pente et des côtes, car ça monte beaucoup autour de Lacan. Au total, cela fera 11,5 km, et le Trophée Cyril Dumazer sera remis, en hommage à un athlète du club décédé l'année dernière.

Vous aviez un petit mot pour une municipalité en particulier...

Oui, je voulais remercier la municipalité de Saint-Jean-du-Gard, car sans que nous le demandions, elle a entièrement rénové la piste d'athlétisme qui était endommagée. Ils ont tout refait. Merci à eux. 

INFORMATIONS

Les courses de l'ACN Anduze pour 2024 : Le 19 mai à Anduze : "Course de Pentecôte" / Le 8 septembre à Anduze : "Trail Cévenol" / Le 1er novembre à Saint-Jean-du-Gard : "Cross de la saucisse" / Le 21 décembre à Rousson : "Course nocturne solidaire". 

Propos recueillis par Louis Valat

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