ARLES Contre la réforme des retraites, la mobilisation continue

La manifestation pour l'abrogation de la réforme des retraites à Arles, jeudi.
- S.MaPlusieurs dizaines de personnes ont répondu à l'appel de la CGT ce jeudi à Arles. Une mobilisation organisée alors que les députés devaient se prononcer sur un texte déposé par le groupe GDR (communistes et ultramarins) visant à abroger la réforme des retraites de 2023.
Le rendez-vous était donné à 10h30 ce jeudi 5 juin 2025, devant le kiosque à musique à Arles. Parmi les manifestants mobilisés, des salariés du groupe industriel Marcegaglia de Fos-sur-Mer. « Nous sommes là pour montrer notre mécontentement, expliquait François Barges, secrétaire général CGT Marcegaglia. On aimerait notamment que la pénibilité soit plus prise en compte dans les métiers difficiles, que les négociations sur les départs anticipés à la retraite soient faites à l'échelle nationale et pas des entreprises. L'État se lave les mains sur ce sujet-là. »
Au cœur de cette mobilisation, une revendication largement partagée : "gagner l'abrogation de la réforme des retraites". Nicolas Bourcy, secrétaire général de l’Union locale CGT d’Arles, a pris la parole pour rappeler l’enjeu politique du moment : « Retraites, salaires, emplois, c’est le même combat. Ce n'est pas l'un ou l'autre, c'est l'un pour l'autre." Et de plaider pour un changement de cap : « Il faut augmenter les salaires, sécuriser l’emploi, remettre à plat les exonérations de cotisations patronales. C’est ainsi qu’on pourra retrouver une retraite à 62 ans, puis le retour à 60 ans. » Dans ce même temps, on apprenait que les députés venaient d'adopter le texte "à portée symbolique", a rappelé Nicolas Bourcy, déposé par le communiste Stéphane Peu (groupe Gauche démocrate et républicaine) visant à abroger la réforme des retraites, deux ans après le 49.3. « Aujourd'hui, par les grèves et les débrayages, on fait pression sur nos députés, on fait pression sur nos revendications. Et ça marche. La mobilisation a gagné aujourd'hui », s'est réjoui le Cégétiste. Les résultats du vote de ce jeudi à l'Assemblée nationale : 198 voix pour et 35 contre sur 233 votants.
Dans un autre contexte, cette fois-ci international, Nicolas Bourcy est revenu sur l'initiative des dockers de Fos-sur-Mer ce jeudi. "Nous sommes pour la paix entre les peuples"et "le port de Marseille ne doit pas servir à alimenter l'armée israélienne", peut-on lire dans un communiqué de la CGT des ouvriers dockers et des personnels portuaires du golfe de Fos. Selon le syndicat, 19 palettes de composants militaires fabriqués par la société marseillaise Eurolink devaient être embarquées par conteneur ce jeudi après-midi via le port de Marseille-Fos en direction du port d'Haïfa en Israël. « Les dockers et les portuaires du golfe de Fos ne participeront pas au génocide en cours orchestré par le gouvernement israélien », est-il indiqué. Le conteneur a été mis de côté au port de Marseille-Fos.