Publié il y a 1 h - Mise à jour le 18.08.2025 - Louise Gal - 2 min  - vu 52 fois

PROFESSIONS DE L'ÉTÉ Photographe de rue à l'argentique

Raphaël Goutte, photographe sur la place de la République à Arles. 

- Louise Gal

Chaque lundi de l'été, Objectif Gard & Arles vous propose une série de portraits de professions de l'été. Aujourd'hui, on part à la rencontre de Raphaël, qui propose des portraits photos argentiques sur la place de la République, à Arles. 

Alors que le mercure explose et que la plupart des gens cherchent la fraîcheur, Raphaël, alias Felix_Marcel sur Instagram, est installé avec sa chambre photographique, place de la République, au pied des marches de Sainte-Anne. Cela fait cinq ans qu'il passe ses étés entre ces dernières et celles de Saint-Trophime afin de proposer des tirages argentiques. "Arles, c’est l'Olympe, il y a une lumière qui est particulière, qui est vraiment inhérente à la ville", confie le Clermontois. "La lumière est tellement forte et les reflets des bâtiments sont tellement clairs que le temps de pose est d'un quart de seconde à l'heure actuelle. On peut vraiment figer des instants", raconte-t-il avec passion. 

Chaque jour de juillet et d’août, de neuf heures du matin à vingt heures passées, il photographie des touristes ou des habitués qui reviennent d’une année sur l’autre. Et la passion reste intacte. "C'est très riche humainement, en rencontres, très riche en découvertes parce qu'on voit des gens qui viennent d'un peu tous les horizons, de tous les pays du monde et j'aime bien prendre le temps de m'intéresser à eux", livre le photographe alors qu’une famille vient justement récupérer son cliché. Et il a bien l’intention de continuer encore quelques années. 

Raphaël est d’ailleurs en train de construire une nouvelle chambre photographique, qu'il n'a pas réussi à achever à temps pour cette saison. "Celle que j'ai actuellement, je l'ai fabriquée il y a trois ans. Elle est très stable, très bien, mais un peu dure à transporter et elle s'alourdit au fur et à mesure des jours de l'été", sourit-il. Cet amoureux de l’image a également créé son laboratoire photographique à Clermont-Ferrand afin de parfaire sa technique. "Je vais continuer d'expérimenter avec les portraits et j'espère continuer d'améliorer un peu mes résultats durant l'hiver afin de pouvoir consacrer plus d'énergie aux gens plutôt qu'à réfléchir à ce que je suis en train de faire", explique-t-il.

Un autre photographe à l'argentique est installé juste à côté de lui. "On est deux sur la place de la République, il y a une concurrence qui s'est installée. En tout, on est environ trois ou quatre dans la ville mais quand j'ai commencé, on était que deux ou trois. Parfois, on monte jusqu'à huit sur la place. Au début du mois de juillet on était cinq par exemple", raconte-t-il.  Même s'il trouve la concurrence parfois pesante, ce dernier essaie de se concentrer sur son travail et de se nourrir de ses rencontres. Un cliché coûte 20 €.

Louise Gal

Arles

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