Dans ce courrier, après avoir rappelé les politiques respectives de l’Agglomération et la Ville en matière de déplacements et de mobilité, les deux élus « réaffirm(ent) l’urgence à voir se réaliser une voie de contournement sud de l'agglomération d’Avignon et la nécessité d’une adaptation du projet initial de tracé de la tranche 2 de la LEO d’Avignon porté par l’État ».
Joël Guin et Cécile Helle plaident pour « la réalisation rapide du barreau manquant entre la voie actuelle de la tranche 1 de la LEO et le rond-point de Rognonas, prévue dans la tranche 2 » mais aussi pour « une LEO reconfigurée, en phase avec les ambitions (du) gouvernement en matière de transition écologique et de mobilité d’avenir. » Le tracé actuel de la LEO, qui date de la fin des années 1990, « ne constitue pas une solution acceptable d’un point de vue écologique et d’aménagement durable de notre territoire », estiment les deux élus, le tracé traversant la ceinture verte d’Avignon.
Donc « nous disons oui à un débat constructif entre les collectivités et l’État, qui ne peut pas se contenter de nous dire : ‘C’est ce projet ou rien ! C’est ce projet ou l’État se retire !’ Cette position totalement fermée n’est à nos yeux ni acceptable, ni responsable. D’autant qu’entretemps, le coup du projet s’est envolé : c’est en effet un coût global de 303M€ qui a été annoncé, à comparer aux 142,7M€ du projet 2018, soit une augmentation de près de 110 % ! », développent-ils.
Après avoir évoqué « la détresse sanitaire » dans laquelle les plus de 20 000 habitants du quartier de la Rocade, à Avignon, se trouvent du fait du passage de très nombreux véhicules et de camions, Joël Guin et Cécile Helle en appellent à « l’arbitrage » du Premier ministre « pour trouver ensemble une solution de raison et d’avenir » et demandent un rendez-vous avec le chef du gouvernement.