Une quarantaine de délégués communautaires, ont débattu et échangé lundi 27 octobre, à Uzès. 41 délibérations étaient marquées à l'ordre du jour. L'entrée en activité de la zone des Sablas, faisait partie des sujets brûlants. Une projection a été faite pour y voir plus clair. Pour rappel, le dossier de réalisation, de la zone d'aménagement concertée dite "Les Sablas", avait été approuvée lors d'un conseil communautaire, le 12 octobre 2020.
Tout d'abord, la délibération numéro 20, présentée par Jean-Luc-Chapon, a abordé la convention de participation zone d'aménagement concertée "Les Sablas". Comme le présente la note de synthèse, "la tranche 2 de la zone d'aménagement concertée Les Sablas, est actuellement classée en zone oAUE", soit en zone à urbaniser à long terme, destinée à des activités commerciales, de service et équipements publics. "L'ouverture à l'urbanisation de cette zone est donc soumise à une procédure spécifique d'adaptation du PLU", est-il précisé. À l'unanimité, Fabrice Verdier, président de la CCPU, a pu signer la convention de participation au coût d'équipement de la ZAC, avec les consorts Charmasson ou toute société se substituant, bénéficiaire de l'autorisation de construire. Le montant a été fixé à 45,85 euros du ㎡, soit 44 609 euros HT. Les services attendus aux Sablas ont ensuite été listés.
Feu vert pour l'aménagement d'une brasserie et d'un padel
Dans la délibération numéro 22, il a été proposé aux conseillers communautaires de céder "le lot 6 du macro lot 2 de la ZA Les Sablas, à prendre sur les parcelles de la plus grande superficie cadastrées section AO numéro 16, 17, 384, 381, 387 et 388". Une surface estimée à près de 803,95 ㎡. Le but est de réaliser "une activité de restauration type brasserie", est-il indiqué. À l'unanimité, l'acte authentique de vente a été signé, après une cession au prix de 235 euros le m2 HT (soit 188 928,25 euros). La délibération suivante concernait la cession "du lot 1 du macro lot 2 de la ZA Les Sablas, à prendre sur les parcelles de la plus grande superficie cadastrées section AO numéros 16, 17, 384, 381, 387 et 388". Cette surface s'étale sur 3 321,28 ㎡. "Une infrastructure de padel" sera réalisée et exploitée, par Monsieur Alain Saud (ndlr : créateur des barrières anti-véhicule bélier Titan). Tous les membres autour de la table, ont donné leurs accords, hormis Dominique Ekel, maire de Vallérargues. Un pôle de santé verra aussi le jour.
Pôle de santé aux Sablas : Guy Crespy mitigé
La délibération numéro 24 abordait la future conception d'un pôle de santé. Un progrès, mais le choix du lieu, a laissé dubitatif Guy Crespy, conseiller communautaire de Sanilhac-Sagriès : "Je crois que l'on peut tous se réjouir de l'arrivée de ce centre d'imagerie. Un regret quand même, c'est qu'il soit localisé aux Sablas, et non pas à l'hôpital local d'Uzès. Ce centre d'imagerie est assez déplacé par rapport au centre d'Uzès. Il y a un problème à minima d'accessibilité, en matière de transport, à réfléchir", estime-il.
Jean-Luc Chapon, en tant que président du conseil de surveillance, a rétorqué : "Nous n'avons pas les terrains pour construire un hôpital. Tous les terrains sont occupés par le stationnement des employés". "L'hôpital dépend du CHU de Nîmes. Donc il n'y avait pas la volonté des centres hospitaliers universitaires, de financer un IRM-Scanner, sur l'hôpital d'Uzès de toute façon", a complété Fabrice Verdier. À l'unanimité, il a été convenu d'autoriser le président de la Communauté de Communes du Pays d'Uzès, à signer une nouvelle fois, l'acte authentique de vente. Ainsi, le "lot 4 du macro lot 2 de la ZAC Les Sablas Tranche 1, à prendre sur les parcelles de la plus grande superficie cadastrées section AO numéros 16, 17, 384, 381, 387 et 388", ce qui représente une superficie de 907,90 ㎡, pour "accueillir un centre d'imagerie médicale. Il est indiqué que cette offre de soins, se concrétisera bien-sûr, "sous réserve de l'obtention d'un permis de construire purgé de tous recours et du financement du projet".
Piscine intercommunale-serrurerie : Bernard Rieu fermé à double tour
Le marché de travaux de construction de la piscine intercommunale du Pays d'Uzès, est revenu au centre des débats également. Frédéric Salle-Lagarde a introduit son propos : "Nous sommes en fin des travaux. Il y a des ajustements qui ont eu lieu en fin de chantier. Je vous rappelle que nous sommes en procédure informalisée, donc quand il y a des modifications, nous sommes obligés de le voter en conseil communautaire, même si l'on n'atteint pas 5 %". Le premier avenant, qui abordait la serrurerie, pour davantage sécuriser les lieux, a attiré les foudres de Bernard Rieu : "Il est surprenant que le projet initial n'est pas pris toutes les mesures, pour assurer la sécurité d'une structure recevant du public. En regardant de plus près, il s'agit de mettre des grilles d'aération du côté technique. Il me semble qu'il y a une erreur du maître-d'oeuvre, qui aurait du prévoir cet équipement indispensable", constatait-t-il, avant de s'emporter : "Les collectivités ne doivent pas être les vaches à lait. C'est le maître d'oeuvre ou les entreprises qui doivent prendre en charge les suppléments", fustigeait-il.
Nathalie Fabie a tenu à intervenir : "Je pense que l'on peut se féliciter d'avoir réalisé une opération comme la piscine intercommunale. C'était un projet audacieux. Il vaudrait mieux en séance, féliciter l'ensemble des services de la CCPU, qui ont fait vraiment un travail remarquable", a souligné la première adjointe de Saint-Siffret. La piscine intercommunale sera inaugurée le vendredi 7 novembre prochain.
"On parle encore une fois de 1600 euros, d'un marché de 10 millions d'euros"
Frédéric Salle-Lagarde a apporté des précisions sur ce dossier : "On a eu la sagesse de recruter le directeur de la futur piscine un an à l'avance, donc il a suivi minute par minute l'évolution des travaux. Il y a un logiciel qui permet de mieux gérer les entrées et les sorties. On parle encore une fois de 1600 euros, d'un marché de 10 millions d'euros. On pourrait toujours trouver des poussières sous le tapis", a répondu le vice-président de la CCPU. Bernard Rieu s'est abstenu, avant de donner son ressenti, sur la situation du cinéma le Capitole.
Une subvention validée pour soutenir la société exploitante du cinéma Le Capitole
Pour apporter son "soutien financier au projet cinématrographique et à la redynamisation de l'activité Art et Essai", une subvention de 15 000 euros a été approuvée et pourra être versée à la SAS ATMOSPHERE ATMOSPHERE, exploitante du cinéma Le Capitole, à Uzès. Un soulagement pour Bernard Rieu, qui est monté au crénau, pour avoir des explications : "Je vais voter cette subvention sans problème, car le cinéma est une structure culturelle essentielle pour notre territoire. Au mois de juin, j'avais évoqué la situation du cinéma, en difficulté au niveau des locaux. J'avais insisté sur l'urgence de réagir, car il serait catastrophique que le cinéma ferme pour des raisons administratives. Vous m'aviez répondu, monsieur le Président, que vous réuniriez une commission permanente. Cette réunion est-elle toujours d'actualité, et si oui, dans quel délais ?", a t-il interrogé, vindicatif et aux avants-postes, lundi soir.
"La mairie d'Uzès a voté pour acheter Le Capitole, pour une somme de 500 000 euros. C'est passé à 560 000 euros. Nous avons une réunion cette semaine, avec Monsieur Rochas et son conseil qui vient de Paris. Ensuite, nous ferons des devis et nous demanderons à la communauté de commune de participer à la toitule. Nous avons pu voir que des poutres étaient bonnes. On estime cela à 400 000 euros. On fait appel à des professionnels", a analysé Jean-Luc Chapon. "Nous sommes toujours sur le scénario envisagé, avec une durée des travaux estimés de 12 mois. Il y a la volonté d'ouvrir une quatrième salle, pour avoir une proposition plus grande et rendre le cinéma plus attractif, tout en maitenant l'offre scolaire", a poursuivi Fabrice Verdier. La salle polyvalente d'Uzès pourrait être utilisée en plan B, pour projeter de films, pour pousser le public à venir en nombre.
Avec ce conseil communautaire, le plus conséquent en 2025 en termes de nombre de points abordés, le Pays d'Uzès tend à prouver qu'il poursuit son travail à fond, avec conviction et acharnement. Parti pour une raison inconnue, Xavier Gayte, n'a pas pu poser sa question en fin de séance.