C'est un document contraignant, qui classe les différents secteurs de la ville en fonction du risque inondation, qu’a présenté l’adjoint au maire Bernard Poissonnier, non sans y apporter « quelques commentaires ». Ainsi, « nous avons trouvé après examen quelques compléments nécessaires, voire quelques manques porteurs de risques de recours et d’impossibilité d’instruire », commence-t-il.
Par exemple, sur la zone de Pont-des-Charrettes, « il y a des zones de plus hautes eaux qu’on ne connaît pas », plus au nord de la commune, « le fond cadastral qui sert de base au PPRI est ancien, il y a des habitations qui n’existent pas, des constructions pas sur la carte », développe l’adjoint au maire. Alors « au moins pour ces deux raisons, nous suggérons que le conseil municipal émette des réserves », conclut-il. Et donc que les services de l’État, en l’occurence la Direction départementale des territoires et de la mer (DDTM), revoie sa copie pour que, d’ici à ce qu’il soit opposable, puisqu’il s’imposera au Plan local d’urbanisme (PLU), « quelques améliorations soient apportées » au PPRI, espère Bernard Poissonnier.
Plus largement, le maire Jean-Luc Chapon n’est pas fan du projet de PPRI, car « vu le nombre de quartiers mis en zone inondable, quand on ajoutera le ruissellement et le risque incendie, il ne nous restera pas grand chose dans le PLU », affirme-t-il, avant d’appeler les élus à voter contre. Ce que l’ensemble du conseil municipal, opposition incluse, fera peu après. Reste à voir si ce vote, qui intervient avant l’enquête publique, sera suivi d’effets.