Publié il y a 11 mois - Mise à jour le 11.11.2023 - Stéphanie Marin - 3 min  - vu 395 fois

PONT DU GARD Services pour les familles : quels projets pour les territoires ?

Matthieu Perrot, directeur de la CAF du Gard (à droite) accompagné de son premier vice-président François-Xavier Degoul et Mikaele Bardin, directrice Action sociale.

- Stéphanie Marin

Depuis 2016, 20 conventions territoriales globales ont été signées entre les intercommunalités et la Caisse d'allocations familiales dans le Gard. Des partenariats dont l'objectif est de développer une offre de services répondant aux besoins des familles. 

Depuis la signature de la première convention territoriale globale (CTG) dans le Gard - c'était en juin 2016 avec la communauté de communes Cèze Cévennes - la Caisse d'Allocations Familiales a multiplié les partenariats. Désormais 99,7% de la population gardoise bénéficie des mesures mises en place par ce dispositif, les 0,3% sont rattachés à des d'intercommunalités lozériennes et héraultaises. 

Mardi dernier, le 7 novembre, 130 personnes ont participé à la rencontre départementale des acteurs des CTG à l'auditorium Pitot du Pont du Gard. • Stéphanie Marin

Concrètement, ces CTG permettent de répondre aux besoins des familles sur différents thèmes*, en tenant compte des évolutions démographiques, socio-économiques ainsi que celles des modes de vie et  des problématiques liée à la mobilité. Raisons pour lesquelles ces contrats sont mis en place à l'échelon intercommunal, sauf pour Nîmes qui compte plus de 100 000 habitants. "Mais aussi parce que l'argent public est rare, il faut donc l'utiliser à bon escient, chaque commune ne peut plus avoir sa piscine, son centre social, etc", souligne Matthieu Perrot, directeur de la Caf du Gard.

Un soutien financier de plus de 18M€

18 403 290€ ont été mobilisés par la CAF en 2023 - sur un budget d'action sociale de 70M€ - pour soutenir les projets du territoire gardois.

Mardi dernier, le 7 novembre, 130 personnes dont des chargés de coopération - réseau initié en 2022 avec la création de 58,5 postes équivalents temps plein pour une contribution de la CAF du Gard de plus 1,5M€ en 2023 -, des élus locaux et agents CAF, se sont réunies à l'auditorium Pitot du Pont du Gard pour réfléchir aux enjeux et perspectives des CTG locales. Mais d'abord, qu'est-ce qui a été fait jusque-là ?

Pour rester là encore dans le concret le directeur de la CAF du Gard, son premier vice-président François-Xavier Degoul et Mikaele Bardin, directrice Action sociale, énumèrent la création de huit crèches labellisées à vocation d’insertion professionnelle, une labellisation qui se poursuivra sur d'autres structures à compter de janvier 2024 notamment à Alès ou encore à Nîmes, le développement de nouvelles places de crèches avec l’objectif de créer 300 places à horizon 2027.

"Comment anticiper ces besoins pour ne pas risquer de voir un territoire se paupériser ?"

"Aujourd'hui on a un taux de couverture en établissements d'accueil du jeune enfant de 22% dans le Gard, la moyenne nationale est d'environ 21%, précise Matthieu Perrot. Néanmoins, en ce qui concerne le taux global qui comprend les crèches, les solutions d'assistantes maternelles, la scolarisation des 2 à 3 ans, nous sommes en retrait dans le Gard avec environ 50% alors que la moyenne nationale est plutôt autour de 58%."

Un décalage qui n'est pas si différent de ce que connaissent les départements voisins, mais qui représente un véritable enjeu pour le territoire, d'autant plus "qu'il va y avoir des départs à la retraite sur les quatre années à venir. Comme pour la création de crèches, il faut s'interroger sur comment anticiper ces besoins pour ne pas risquer de voir un territoire se paupériser et déserté par les familles.

La petite enfance et la jeunesse : deux priorités

Autres actions menées : la création des maisons de familles engagée en 2020, un lieu ressource pour le soutien à la parentalité, permettant de répondre aux questions de premier niveau ou de diriger la personne vers les services compétents. Mais aussi des lieux d'accueil Enfants-Parents et Relais petite enfance itinérants, ainsi que des centres sociaux et des accueils de loisirs sans hébergement mutualisés.

Ceci étant dit et à l'issue des débats engagés mardi, et puisque les projets de développement sont déjà bien établis concernant la petite enfance, les retours pointent également une faiblesse en termes de politique jeunesse avec un manque de services adaptés pour les adolescents. Un premier pas a été fait avec la mise en place de la prestation de service (Ps) jeunes, un dispositif dont bénéficie notamment Remoulins, mais il faudrait encore pouvoir accélérer de l'avis général. 

(*)La petite enfance, la jeunesse, le soutien à la parentalité, l'animation de la vie sociale, l'accès au droits et services, ainsi que le logement et l'amélioration du cadre de vie. 

Stéphanie Marin

Beaucaire

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