« Le gardianou s’en va le seden sur l’épaule attraper son chivaü pour acamper les bioüs. » Les traditions camarguaises font partie intégrante de notre pays. Aboutissement d’un long travail de sélection, le taureau fait l’objet d’un véritable culte. Il est au centre de toutes les fêtes populaires appelées ici fêtes votives.
Les courses camarguaises en sont les principales attractions. Vues de l’extérieur comme une sorte de jeu, entre les raseteurs et les taureaux, elles sont reconnues comme un sport à travers la Fédération Française des Courses Camarguaises.
Les raseteurs vêtus de blanc doivent enlever les attributs (cocardes et ficelles) placés autour des cornes des taureaux. Les taureaux les plus vaillants sont appelés cocardiers et ont leurs noms en haut de l’affiche.
La Camargue a aussi son symbole, une sorte de croix alliant en cœur et une ancre. La croix et ses tridents de gardians expriment la foi, l’ancre des pêcheurs symbolise l’espérance, et, enfin, le cœur représente la charité des saintes Maries, les trois disciples féminines de Jésus, venues, selon la légende, s’établir en Camargue.
La croix camarguaise a été créée en 1926 par Hermann-Paul, illustrateur Parisien, à la demande du Marquis de Baroncelli.
Si dans la savane le lion est roi, ici, c’est le taureau ! Les tombes de taureaux sont une véritable curiosité. Elles sont situées pour la plupart sur les terres des manadiers. Seule exception, celle du taureau Le Sanglier, à l’entrée du village du Cailar, en l’honneur de ce célèbre cocardier de la manade Fernand Granon (1920-1930).
Autre curiosité, dans certains (tous) villages vous ne manquerez pas de remarquer de petits dessins au pochoir qui encadrent les portes des maisons. On appelle ça les « Empègues ». Elles sont apposées par la jeunesse des villages à l’occasion des aubades (récolte de dons pour l’organisation de la fête votive).
Et à table ?
Tout à l’heure nous évoquions le taureau… Il faut, après l’avoir vu évoluer en liberté ou dans les arènes, découvrir et savourer les spécialités locales comme le civet de taureau camarguais.
Laissez-vous agréablement surprendre, régalez-vous visuellement d'abord et gustativement en dégustant les produits, nombreux (charcuteries et viandes, vins, pâtisseries...) et dont les labels certifient le savoir-faire des artisans et producteurs et la qualité des produits présentés.
Dans les autres restaurants, vous découvrirez et apprécierez toute une gamme de saveurs et d’arômes différents. Des traiteurs sont également disponibles pour vous aider à organiser vos événements.
Autres découvertes
La culture camarguaise, profondément ancrée dans l'histoire de la région, reflète la symbiose entre l'homme et la nature. Les vastes étendues de marais, les rizières, les dunes de sable et les vastes plaines abritent une biodiversité exceptionnelle, devenant le foyer d'une vie sauvage foisonnante.
Cette harmonie entre l'homme et son environnement a façonné une culture singulière, où les traditions équestres, la tauromachie et la pêche sont des éléments clés. Le patrimoine architectural de la Camargue gardoise est marqué par des mas traditionnels, des églises romanes, des cabanes de gardians et des manades.
L'artisanat camarguais occupe une place prépondérante dans la préservation de cette identité culturelle. Les artisans locaux, héritiers de savoir-faire transmis de génération en génération, perpétuent des traditions uniques.
La vannerie, par exemple, est un artisanat emblématique de la région, où les artisans confectionnent des paniers en osier, des chapeaux et des objets décoratifs, préservant ainsi une pratique ancienne et valorisant les ressources naturelles locales.
Les ateliers d'artisans potiers sont également répandus, produisant des céramiques inspirées de la nature environnante. Les poteries, aux formes organiques et aux motifs évoquant les oiseaux, les chevaux et les taureaux, incarnent l'esprit de la Camargue.
En outre, l'artisanat du cuir est une tradition bien vivante en Camargue gardoise. Les artisans fabriquent des selles, des harnais et des accessoires équestres, perpétuant ainsi les compétences nécessaires pour équiper les chevaux utilisés dans les traditions camarguaises.
C’est à la fête votive qu’il faut goûter !
Les fêtes votives se succèdent du printemps à l’automne. Le respect de la tradition fait que le déroulement est quasiment toujours le même. Le matin les habitants se donnent rendez-vous dans les prés où les taureaux seront triés par les gardians puis amenés jusqu’au village.
Quand les taureaux entourés des chevaux arrivent dans le village, on appelle cela une abrivado. L’après-midi se déroule la course camarguaise dans les arènes et le soir les gardians ramènent les taureaux, en sens inverse, dans les rues du village, c’est la bandido.
N’hésitez pas à écouter les villageois qui vous diront de bien vous mettre derrière les barrières quand les taureaux arrivent des prés dans le village (abrivado) ou quand ils repartent (bandido). Amusez-vous, il reste quelques dates sympas au Cailar entre le 2 et le 10 août, à Vauvert dans la foulée puis à Beauvoisin du 16 au 24 août.