Entre la majorité et la vingtaine, l'édition 2025 du festival Charbon Ardent de La Grand'Combe durera cinq jours et tournera autour des quatre éléments : la terre, l'eau, l'air et le feu, comme son affiche l'avait déjà dévoilé. Charbon Ardent revisitera une nouvelle fois le "riche passé en hommage aux gueules noires" des mines grand'combiennes à travers une 'Symphonie des éléments', nom de cette 19e édition, du mercredi 3 au dimanche 7 décembre.
Incandescences, le feu au puits Ricard
Le point d'orgue de cette semaine, lors de laquelle "la ville vibrera au rythme de la création", sera l'illumination du Puits Ricard par la Cie La Machine grâce à son spectacle Incandescences, samedi 6 décembre au soir. Un spectacle "à la fois poétique et monumental, à l'architecture éphémère et lumineuse", déjà proposé à Millau pour les fêtes de Noël 2024.
"La mise en feu urbaine, poétique et flamboyante", permise par les centaines de bougies et braseros y "poétise l’environnement, favorise les rencontres attise les regards et prône le vivre-ensemble", prédit l'équipe d'organisation. Un challenge d'autant plus technique que le puits Ricard est un espace protégé, impliquant des contraintes non négligeables de mise en œuvre.
Pyromanie, musiques plurielles, vernissages...
Les mineurs et placières seront aussi mis à l'honneur, notamment lors du traditionnel bal du samedi matin, mais, comme le rappelle la maire Laurence Baldit, ce "festival au-delà de la fête du samedi" depuis 2023. Ces cinq jours culturels, organisés pour la seconde fois par l'association cévenole Demain dès l'Aube, "soucieuse d’équité territoriale et porteuse d'une vision d’une ruralité ouverte", proposeront d'autres soirées musicales, avec les "sirènes musicales de la Cie Mécanique Vivante", une soirée rap portée par le duo Vices et Verset et Benjamin Epps, mais aussi des rythmes afro-cubains avec Las Pantéras.
Des spectacles de danse, projections de documentaire, performances de pyromanie, restitutions de projet pédagogique, vernissages, ateliers créatifs et autres spectacles de marionnettes devant quelque 400 élèves rythmeront aussi les festivités. Malheureusement, la traditionnelle messe de la Sainte-Barbe du dimanche matin ne pourra pas être assurée, l'église étant en travaux.
"La culture est le nerf de la guerre"
Malgré les difficultés financières, la municipalité grand'combienne persiste dans l'organisation de ce festival, car "la culture est le nerf de la guerre", affirme Laurence Baldit : "On a besoin de s'apaiser, se tourner vers la paix et le respect de la différence. La culture est une tradition à La Grand'Combe, elle permet d'élever, tant les adultes que les enfants." La mairie a ainsi débloqué 120 000 euros pour cette manifestation, "offerte aux habitants mais pas gratuite pour la commune", en plus des 28 500 euros de subventions du conseil départemental et les 9 500 euros provenant de la Région.
"La Grand'Combe a quelque chose à dire d'un point de vue culturel. Elle a été la mine de charbon, elle peut devenir la mine de culture", ambitionne Patrick Malavieille, citant, entre autres, les associations quartier de la Pise et le Cirkvost…" Des forces en présence" avec qui Demain dès l'Aube a cherché à travailler pour ce festival.
Le vice-président à la Culture au département, qui octroie chaque année 275 000 euros à l'éducation artistique, plus haut montant d'Occitanie, prévoit d'ailleurs déjà des rencontres avec les communes après les élections municipales, afin de sensibiliser et rappeler que la culture, "ce n'est pas que des festivités".
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