Le constat réalisé par le Secours Catholique est bien triste. La pauvreté est loin de régresser en France. Sur la base de ses 3 500 équipes en France, l’association caritative établit un rapport annuel sur la précarité dans l’Hexagone. Ce dernier indique que les femmes et les enfants sont de plus en plus touchés par le manque d’argent. Les plus jeunes sont les premières victimes de la pauvreté puisque 39 % des personnes soutenues sont des enfants et 22 % vivent dans un ménage sans aucune ressource (ils étaient 2 % en 1994).
En 2024, avoir un travail ne protège plus de la pauvreté.
« Nous sommes dans un département dans lequel le taux de pauvreté est de 20 %. Des mesures pour lutter contre la pauvreté existent. Cela peut passer par les recettes de l’État et certaines niches fiscales. Il faudrait peut-être instaurer des tarifs sociaux dans les cantines scolaires », propose Éric Thimel, le délégué départemental du Secours Catholique.
Dans le Gard, 65 % des personnes qui poussent la porte de l’association sont des femmes contre 61 % il y a trente ans. L’âge médian des bénéficiaires est de 41 ans contre 42 ans en 2014. Géographiquement, 58 % d’entre eux sont de nationalité française. Sur notre département, le revenu médian est de 1 780 € contre 2 028 € à l’échelle nationale. En 2024, avoir un travail ne protège plus de la pauvreté. Certaines personnes ayant fait appel au Secours Catholique ont un emploi, dont 40 % à temps partiel et 21 % en CDI.
« Le Secours Catholique m’a redonné du courage »
La pauvreté peut aussi frapper quand on ne s’y attend pas. Claire en a fait l’amère expérience : « J'étais infirmière libérale et je menais une vie trépidante, mais en 2019 j'ai subi un AVC qui a stoppé mon activité. Je me suis retrouvé sans revenu avec une fille à charge. J’ai ensuite bénéficié de l’aide alimentaire et le Secours Catholique m’a redonné du courage », explique la Redessanaise.