Publié il y a 7 mois - Mise à jour le 03.03.2024 - Anthony Maurin - 2 min  - vu 292 fois

CLIMAT L’hiver le plus chaud jamais mesuré ?

L'observatoire de l'Aigoual... Ça commence à grimper ! (Photo Anthony Maurin). - Anthony MAURIN

L’hiver n’est certes pas encore terminé mais une tendance nationale s’impose.

L'observatoire de l'Aigoual... Ça commence à grimper ! (Photo Anthony Maurin). • Anthony MAURIN

Météo France l’annonce : l’hiver est chaud, très chaud. Avec un épisode de douceur très marqué en février, l’hiver 2023-2024 termine au troisième rang des hivers les plus chauds jamais mesurés en France, derrière 2020 et 2016.

L’automne avait déjà été le plus chaud jamais mesuré en France métropolitaine. L’hiver météorologique, qui couvre les mois de décembre, janvier et février, correspond à la période la plus froide de l’année.

À l’échelle de la France et de la saison, la température moyenne devrait être supérieure à la normale d’environ 2°C (moyenne de référence 1991-2020). L’hiver 2023-2024 se classe ainsi au troisième rang des hivers les plus chauds depuis le début des mesures en 1900, derrière l’hiver 2020 (+2,3°C) et l’hiver 2016 (+2,1°C).

Après un épisode hivernal du 8 au 20 janvier, la douceur s’est installée sur la France avec des températures dignes de la période printanière. Avec une anomalie de +3,6°C à l’échelle du mois, février 2024 est ainsi le deuxième mois de février le plus chaud jamais enregistré à l’échelle du pays, derrière février 1990 (+4°C).

Sécheresse (photo d'illustration Norman Jardin)

Depuis février 2022, tous les mois ont été au-dessus des normales, excepté avril 2023. Oui, très contrastée au fil des mois, la pluviométrie moyenne sur l’hiver est excédentaire sur l’ensemble des régions, à l’exception de la Corse et du Languedoc-Roussillon. En moyenne sur le pays, l’excédent pluviométrique atteint environ 10 % cet hiver.

L’hiver 2023-2024 est également marqué par un manque de soleil sur une grande partie du pays. Le déficit a atteint 10 à 30 % du Centre-Ouest au Bassin parisien et aux Ardennes. En revanche, l’ensoleillement a été conforme à la saison sur les régions méditerranéennes, et plus localement sur le sud de l’Alsace.

Cet hiver a connu une succession de périodes aux températures printanières, et de courtes séquences hivernales, avec très peu d’épisodes de neige en plaine et peu de gelées. La hausse des températures, conséquence du changement climatique, entraîne un raccourcissement de la saison hivernale : nos hivers sont moins froids qu’auparavant, les gelées durables et la neige en plaine deviennent de plus en plus rares.

Soleil et ciel bleu pour le Gard (Photo Anthony Maurin).

L’état de l’enneigement dans nos montagnes est lui aussi une conséquence directe du changement climatique : il a été déficitaire voire quasi nul en basse et moyenne montagne (Vosges, Jura, Massif central, Corse et Pyrénées) sur une grande partie de l’hiver.

Dans les Alpes, la succession d’épisodes perturbés, associés à une limite pluie-neige qui remonte à plus haute altitude, a entraîné un enneigement déficitaire à basse altitude mais excédentaire en haute montagne.

Anthony Maurin

Gard

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