Être un écolier comme les autres avec le robot Beam
Faire des additions, participer à la chorale de Noël ou même jouer à la « Reine des neiges » à la récré… Alia, 7 ans, a tout testé avec cet automate de téléprésence.
Avec ses 1m35, il est à peine plus grand que les enfants de CE1 de l’école nîmoise Jean-Jaurès. Juché sur un socle à roulettes gris métallisé, ce longiligne robot stationne sagement jeudi 13 février à côté du bureau de Laurence Salle. À 8h15, l’écran rectangulaire qui sert de visage à Beam, s’allume. La frimousse d’une petite fille avec des lunettes rose pâle apparaît. Elle agite ses boucles brunes et laisse deviner deux colliers de perles colorées. Son grand sourire mange l’écran. Face à elle, répond un autre sourire, celui de Laurence : « Tu prépares ton ardoise et ton cahier. » La petite fille installe une chaise rose dans sa chambre, sort son matériel.
Cela fait un an qu’Alia ne peut plus se rendre à l’école. En février 2024, deux mois d’hospitalisation à Marseille l’obligent à interrompre son année de CP. Lorsqu’Alia rentre à la maison, Laurence Salle, sa maîtresse, vient assurer 3 heures de cours à domicile dans le cadre du Sapad*. Puis, elle monte un dossier pour qu’Alia puisse bénéficier de TED-I, programme qui fournit des robots de téléprésence. À la rentrée, Laurence Salle choisit de prendre la classe de CE1 pour pouvoir suivre Alia. Après les vacances de la Toussaint, cette directrice d’école reçoit un carton ressemblant …