« On a le maximum de protection qui puisse exister »
Il y a pile 40 ans, le 6 décembre 1985, le Pont du Gard devient le quatorzième bien français reconnu internationalement par l’Unesco.
D’ordinaire, en automne, seuls, le pépiement des oiseaux et le chuintement des vélos électriques troublent la quiétude de ce vieux monsieur de presque 2000 ans. Mais, samedi 6 décembre, les sirènes et la corne de brume de la compagnie Mécanique vivante résonneront dans ce vallon hors-du-temps. On y entendra aussi une cantatrice, un violoncelliste... Le monument fête les 40 ans de son inscription au patrimoine universel de l’Unesco. « Il faut que ce soit beau, proche des gens sans que ce soit clinquant », décrit Sébastien Arnaux, directeur de l’EPCC*, l’établissement public qui gère le Pont du Gard. Hervé Hubidos, directeur culturel, espère que ce « moment festif, plutôt poétique et familial » suscitera de l’émotion.
« Témoignage unique » de la technique des ingénieurs romains
La France a ratifié la convention de l’Unesco en 1975. Quatre ans plus tard, cinq monuments français, dont le Mont-Saint-Michel et le château de Versailles, sont inscrits au patrimoine de l’humanité. Les monuments romains d’Arles et le théâtre antique d’Orange, suivent en 1981. « Chef d’œuvre de technique romaine », « réalisation exceptionnelle »… Le Pont du Gard est classé le 6 décembre 1985. La Maison Carrée de Nîmes, autre fleuron romain gardois, ne le rejoint qu’en 2023. Pourtant, dès 1840, les deux sites avaient intégré, …