La banalisation de l’extrême-Droite
« Ils ont micro ouvert dans les médias, dans la rue quelques fois où ils suscitent de la curiosité, voire de l’approbation. Je trouve dangereux que dans le débat public, les sujets autour du rejet, de la division du peuple, de l’affrontement de civilisation, trouvent un écho. Dans certains pays, pas partout heureusement, l’extrême-Droite progresse. Une à une des barrières sautent. Certains polissent leur image, mais le fond, c’est la même chose. L’extrême-Droite ce n’est pas qu’une histoire, c’est aussi un présent. Dans les manifestations, dans les rues, les ratonades organisées. Je suis stupéfait que certains médias continuent à inviter des gens condamnés pour incitation à la haine raciale, condamnés par la justice. Comme si de rien n’était.
La société est de plus en plus fracturée. Ce qui explique la montée de l’extrême-Droite aujourd’hui en France. Il y a aussi la crainte, le désespoir, le sentiment de déclassement. Il faut chercher un bouc émissaire et c’est l’immigré, l’étranger. Alors, une partie des électeurs pense qu’il faudrait une personnalité forte pour mettre de l’ordre. Mais quand on réfléchit, les blocages de la société française ne sont pas de la faute des immigrés. Au contraire, ils participent à la richesse de ce pays. D’ailleurs, au Rassemblement national ou à Reconquête, on ne pointe pas tous les immigrés. Ceux qui viennent d’Europe du Nord ou d’outre-Atlantique ne sont jamais stigmatisés. Par contre, ceux qui n’ont pas la même couleur de peau, les plus …