Publié il y a 3 mois - Mise à jour le 02.01.2024 - Thierry Allard - 3 min  - vu 494 fois

LA RÉTRO 2023 Une résurrection, un départ et un enfant tué à Pissevin

Au coeur du quartier Pissevin, à Nîmes

- Photo d'archives Anthony Maurin

2023 s’achève, il est temps de revenir sur ce qui a fait l’actualité cette année sur Objectif Gard. Pour ce septième numéro, consacré à juillet et août, place à la résurrection de Florent Pagny dans les arènes de Nîmes, au départ de la préfète et à la mort par balle d’un enfant de 10 ans, Fayed, à Pissevin.

Après un an et demi d’absence à cause d’une tumeur cancéreuse, Florent Pagny a fait son grand retour sur scène à Nîmes, et plus précisément aux arènes, au début de l’été. Ému, le chanteur n’en a pas moins donné un concert de très bonne facture au cours duquel il a remonté le fil de sa carrière longue de 35 ans, accompagné par Zazie sur une chanson, pour ce qui restera comme le concert de sa résurrection. Avec une envie du public présent ce soir-là : le revoir dans ce superbe écrin que sont les arènes.

S’il y en a un qui aurait eu sa place dans des arènes, c’est bien ce taureau qui s’est échappé lors d’une abrivado pour aller dévaster la terrasse du bar des Platanes, en pleine fête votive de Bernis. Plus de peur que de mal, sauf pour le mobilier du bar. En ce mois de juillet, les animaux n’en faisaient qu’à leur tête, comme ce kangourou aperçu dans une vigne à Vauvert. Pas si loin de l’Australie que ça, finalement.

Pas si loin du tribunal, le directeur du CHU de Nîmes Nicolas Best, dont on apprendra en juillet qu’il est renvoyé devant le tribunal correctionnel de Paris pour des faits de « favoritisme » lorsqu’il dirigeait l’hôpital d’Annecy. Des soupçons sur l’attribution de certains marchés publics sont au coeur d’une enquête menée par le Parquet national financier. Même s’il conteste les faits, Nicolas Best finira par y laisser son poste quelques semaines plus tard.

Un peu plus de deux ans après son arrivée dans le Gard, dont elle a été la première préfète, Marie-Françoise Lecaillon plie bagage cet été, remplacée par Jérôme Bonet. Choisi par le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin, ce policier de carrière, jusqu’ici directeur central de la police judiciaire, prend ses fonctions le 21 août dans un département pas facile, où son expérience pourrait s’avérer utile.

Et pour son premier jour en tant que préfet du Gard, Jérôme Bonet fera face à un fait divers tragique, au retentissement national : la mort d’un enfant de 10 ans, prénommé Fayed, dans une fusillade, à Pissevin, victime collatérale des règlements de compte à répétition sur fond de trafic de drogue. Un problème qui frappe Pissevin depuis de nombreuses années, et qui semble s’amplifier ces derniers mois : ainsi, peu avant la mort du jeune Fayed, la ville de Nîmes avait décidé, dans un contexte d’insécurité grandissant pour ses agents, de fermer la médiathèque Marc-Bernard, toute proche du lieu où Fayed a été tué. Quelques jours plus tard, un confrère de la chaîne M6 se fera violemment agresser devant cette médiathèque. Et les armes parleront encore après la mort de Fayed, puisque quelques jours plus tard, un jeune homme de 18 ans sera tué par balles, toujours dans ce même quartier, malgré le déploiement policier qui a suivi la mort de l’enfant.

Si le torchon brûle à Pissevin, à Alès c’est le site de Cévennes déchets qui part en fumée à la mi-août. Environ 15 000 mètres cubes de déchets en cours de valorisation sont ainsi partis en fumée dans l’entrepôt de l’entreprise alésienne, alimentant une épaisse fumée grise visible depuis le centre-ville et bien au-delà, laissant un temps planer un doute sur sa toxicité. Heureusement, des analyses pointeront une absence de toxicité dans l’atmosphère. Toujours ça de pris.

Thierry Allard

Gard

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