Les santons… C’est toute une histoire ! Avec eux, la tradition de passer la Noël entouré de belles pièces ornées d’un souvenir agréable, celui d’une époque fantasmée, révolue, ancienne. Les santons sont provençaux mais, comme vous le savez, le Gard est au carrefour des Cévennes, du Languedoc, de la Camargue mais aussi de la Provence ! Quelques résidus culturels sont ainsi partagés avec plaisir.
« 23 exposants créchistes et santonniers seront présents dans notre salon pour vous présenter leurs créations et leur savoir-faire. Tout au long du week-end seront proposés des déambulations d’ânes sur le marché hebdomadaire du samedi matin à 10h30, des animations musicales, des ateliers pédagogiques avec les ânes le samedi toute la journée. Il y aura des danses avec le groupe folklorique provençal La Souleiado de Margarido et, le dimanche après-midi, à 15h, de la musique traditionnelle avec le groupe Li Cigaloun Jounquieren. Le samedi matin et le dimanche après-midi, un atelier créatif sera organisé, et, pour les gourmands, samedi et dimanche après-midis à 14h30, nous avons la vente d'oreillettes, des sachets de blé et la tombola ! Avec mes foodtrucks sur les deux jours… tous les ingrédients seront réunis afin de passer un bon week-end dans la pure tradition provençale ! », explique Sabine Cuny.
Ici, on parle des arts de la terre car les santons d’argile enchantent des millions de crèches en France et en Europe. Chaque famille peut s’offrir la magie et les traditions d’un Noël provençal. Sachez que les santons, ça s’achète sur une vie entière, un ou deux chaque année, le plaisir de composer des histoires et des dioramas merveilleux et personnalisés.
Santons habillés, en scène de la vie quotidienne, décors fantastiques… Mais au fait, d’où ça vient le santon ? Selon l’entreprise Fouque, MOF en la matière, le mot provençal « Santoun » veut dire « petit saint ». Il désigne les figurines d'argile fabriquées en Provence et appelées en français « Santons ». Saint-Luc situe la naissance de Jésus dans une « Crupio » (en provençal « Grupi ») qui signifie « mangeoire d'étable ». C'est l'origine des futures représentations de la Nativité.
La fête de Noël a été décidée par le Pape Liberius en l'an 354. Cette fête de Noël remplace la fête païenne du « Nathalis Solis Invicti », le soleil invaincu qui grandit après le solstice d'hiver pour les non-latinistes ! La première représentation de la Nativité, qui ait été retrouvée, a été sculptée sur un sarcophage de marbre du IVe siècle. Ce n'est qu'en 1223 que Saint-François d'Assise décida, au château de Grecio en Italie, de représenter la crèche vivante.
Les crèches apparaissent dans les églises seulement au XVIe siècle, avec des personnages en cire (uniquement pour les personnages divins et pour la pureté du cierge). D'autres seront en bois, en plâtre ou en mie de pain, vêtus d'étoffes. À la révolution, les églises sont fermées mais la crèche est présente dans les foyers.
C'est alors qu'apparaissent les premiers santons de petite taille. Le santonnier Lagnel est un des plus réputés et des plus anciens. Il est né en 1764. La première foire aux santons est à Marseille (décembre 1803). Foncez donc à Marguerittes pour cette nouvelle édition d’un salon qui réunira 23 artisans créateurs les 1er et 2 novembre de 10h à18h, un santon, un décor, ou une scène entière sont des cadeaux qui restent à vie… Et qui nous rappelle quelques ancestrales affaires !