Chaque campagne électorale est une aventure. Une odyssée où s’entremêlent avec émotion, péripéties et retour au calme. Mercredi soir, le candidat Julien Plantier était l’invité de l’émission spéciale d’Objectif Gard pour les municipales nîmoises. Plus d’une heure de direct au cours de laquelle dix Nîmois sont venus l’interroger. À 40 ans, le leader de la liste Nîmes Avenir intéresse une partie des électeurs, curieux de sa maîtrise des arcanes politiques, fruit de dix-sept ans passés avec le maire sortant Jean-Paul Fournier. Propre sur lui, le professeur d'université est resté lui-même : scolaire, sans fantaisie. Ses éléments de langage sont pesés, maîtrisés. Sur quelques enjeux majeurs, comme le dérèglement climatique, les déserts médicaux ou les aides aux associations, le candidat promet de « faire mieux » que par le passé. Il avance même l'idée de créer une mutuelle municipale pour les plus démunis. Sur le dossier du Nîmes Olympique, Julien Plantier maire, refuserait d’acheter le stade provisoire des Antonins à Rani Assaf, histoire que l’ex-dirigeant ne sorte pas gagnant de son aventure nîmoise. Si la théorie mérite encore d’être prouvée, le candidat Plantier se présente en « maire protecteur », ferme sur les sujets régaliens, mais plus « juste » avec l'ensemble des acteurs de la ville, soucieux de retisser le lien entre la mairie et la population. En clair, « de la politique autrement. » Toutefois, comme à son habitude, Julien Plantier a très peu parlé de lui. Il n’a pas évoqué ses blessures, ses ressentis dans ce cataclysme politique qui l’a vu tomber de son piédestal. Cette distance lui donne malheureusement ce côté un peu froid, que certains disent ressentir à son contact. L'élu aura même été un tantinet susceptible, lançant un : « Je n'ai pas besoin de votre permission pour m'assoir » quand on l'a invité à le faire. C'est à la fois anecdotique et tellement révélateur de ce personnage aussi brillant que rigide. Hier soir, Julien Plantier aura néanmoins été clair concernant les alliances politiques, émettant une fin de non-recevoir au délégué Horizons Yvan Lachaud et à la candidate Renaissance Valérie Rouverand. Enfin, Julien Plantier n’a pas fait l’inventaire du long règne de Jean-Paul Fournier, dont il fut pourtant l’un des principaux artisans. Il n'a pas raconté cette aventure, cette épopée qui le conduit aujourd'hui devant les Nîmois. Il n'a d'ailleurs pas à en rougir de ce passé. Surtout qu'une campagne municipale, c'est aussi la rencontre entre un(e) candidat(e) et la population. Comment se sentir protégé par ce maire qui se veut « protecteur » si l’on ignore qui il est ?
Publié il y a 3 h -
Mise à jour le 23.10.2025 - Coralie Mollaret - 2 min
MUNICIPALES Qui es-tu Julien Plantier ?

Hier soir, le candidat Julien Plantier était l’invité de l’émission spéciale d’Objectif Gard pour les municipales nîmoises. Et après une heure d'émission, on s'interroge encore…
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Coralie Mollaret