« Peu importe à quel point le monde peut sembler sombre et sans espoir, peut-être que nous avons une chance de nous en sortir si nous trouvons en nous une lueur d’espoir. Plutôt que d’attendre quelque chose des autres, j’espère que nous pouvons réfléchir à nos propres valeurs et à quel point nous avons foi en nous-mêmes, afin que nous puissions nous appuyer sur la bonté en nous » affirme le créateur coréen de Squid Game Hwang Dong-hyuk cité par Numérama. Le Petit Atelier reprend cette philosophie et propose une nouveauté.

Initié et organisé par dix jeunes filles et garçons de 11 à 17 ans dans le cadre du « Projet Jeunes » annuel du Petit Atelier, cette animation de plein air inspirés de la série coréenne à succès Squid Game répond à l'appel du Département du Gard.

Le groupe de jeunes habitant le chemin bas d'Avignon a choisi d'organiser cette animation au sein du quartier, gratuite, accessible à tous, jeunes, enfants dès neuf ans (ou plus précisément au-dessus de 1,30m : il faudra ne pas passer sous la toise repère, taille/âge minimum par sécurité pour les plus petits) ou adultes avec l’objectif de consolider des valeurs d'engagement, humanisme, culture, solidarité.

« Dans notre quartier marqué par le narcotrafic, nos dix jeunes porteurs de ce projet réagissent à cette situation, eux qui ont grandi au sein de périodes de guerre physique avec des fermetures d'école par exemple pour intrusion des trafiquants » explique Véronique Pinguet-Michel, coordinatrice et fondatrice du Petit Atelier.

Tout l'été, Aya, Malak, Amine A, Amine B, Harrisson, Rayan, Ranime, Rizlaine, Khadija, et Farah ont préparé ces jeux : fabrication des dossards, puzzles, rédaction des règles des jeux, création du flyer... et test pour vérifier la compréhension des règles, pour assurer au mieux des soirées joyeuses pour le plus grand nombre.

Rappelons qu’en trois saisons, la série originelle raconte l'histoire de personnes en grande difficulté financière qui, dans l'espoir de remporter un prix de plusieurs milliards de wons, acceptent de risquer leur vie dans un jeu de survie mystérieux. Les jeux sont ceux de l'enfance : les protagonistes ont déjà la nostalgie de leur enfance, de l'innocence, un regard en arrière à leur âge de jeunes adultes.

Le choix de cette série coréenne empreinte de violence peut paraitre paradoxal dans un quartier en grande difficulté et sclérosé par le trafic de drogue, durant cet été marqué par la décision de la Ville de Nîmes et de la Préfecture d'imposer un couvre-feu dès 21h aux mineurs de 16 ans non accompagnés.

Pour Véronique Pinguet-Michel, qui a créé Le Petit Atelier, « Nous avons précédemment évoqué ces conditions dans un travail créatif avec eux et les familles, leur donnant la parole (NDLR création textile collective en janvier 2025). Depuis presque dix ans au Chemin Bas et alentours, l'association le Petit Atelier accompagne environ 35 familles, dont on a vu grandir les enfants d'alors : les aînés ont passé leur bac, sont aujourd'hui étudiants à Dhuoda, à la Fac de Nîmes et Montpellier, en Droit, Médecine, Informatique, Commerce, ou préparent des Certificats de Métiers. Nous portons leur parole pour donner une image positive de ces « jeunes de quartier » qui veulent devenir pédiatre, programmeur, restaurateur, avocat, chef d’entreprise… »

Le Petit Atelier a opté pour le choix d’occuper le terrain de 17h à 20h permettra à tous de venir passer un moment joyeux et bon enfant riche en émotions, dans un espace public mis à disposition en partenariat avec le Centre André Malraux et la Ville de Nîmes.

En effet, chaque soir à 17h retentira le fameux « 1,2,3, soleil ! ». Le temps d’enregistrer les inscriptions du jour, mettre les dossards numérotés, expliquer les règles. Puis à 18h la partie du jour commence, chaque soir une série de jeux différents testés, chronométrés, validés, par les jeunes organisateurs : certains en équipe et d'autres, individuels.

Le programme des jeux pour celles et ceux qui veulent réviser ? Jacques a dit, le béret, le morpion humain, la tour collaborative, la balle au prisonnier, le Dalgona (jeu de précision avec biscuit), le tir à la corde, le jeu des numéros, le légendaire pierre feuille ciseau ou encore la corde à sauter.

Même un tournoi de « quatre jambes », en équipes de trois joueurs jambes attachées, sera organisé avec pour objectifs vitesse et précision ! Puzzles, osselets, bilboquet, billes, toupie, djadi (avec origami) sont aussi prévus au programme des festivités sans oublier les jeux traditionnels de vitesse, de réflexe ou encore d’adresse...

Les perdants verront leur dossard taché de peinture par les gardiens costumés et masqués par tir... au pistolet à eau colorée. Ils peuvent continuer à jouer mais plus gagner.

Huit bénévoles que nous avons recrutés, s'engagent auprès de nos jeunes et assureront chaque soir ce rôle des gardiens répartis autour du city stade Pelatan entouré d'un grillage. Ils contrôleront les entrées, feront respecter les règles du jeu, avec une attitude commune d'autorité, sévérité, donnant le ton pour augmenter l'excitation du jeu.

Les trois finalistes (non éliminés) gagnants de chaque soir recevront des récompenses : jeux, bons d'achat, entrées parcs de loisir ou ciné... offerts par les sponsors de la structure.

Ces dix jeunes sont porteurs de valeurs comme la joie partagée, le respect et la solidarité envers ceux qui ne partent pas en vacances. Ils ont souhaité que la notoriété de la série Squid Game donne envie au plus grand nombre de venir participer avec eux, en se basant comme gage de réussite de leur « projets jeunes » sur plusieurs critères.

Être fiers de ce projet et de cet engagement, permettre l'évasion aux enfants du quartiers qui ne partent pas en vacances, rassembler beaucoup de participants (200 sont espérés), se rencontrer, se faire des amis, offrir de l'amusement, du divertissement et provoquer des émotions fortes.

Le petit atelier, association culturelle, 1 place Lahaye - chemin bas d'Avignon à Nîmes. Blog www.petitateliernimes.fr et Facebook sur https://www.facebook.com/lepetitateliernimes/