Publié il y a 1 an - Mise à jour le 27.05.2023 - Anthony Maurin - 3 min  - vu 646 fois

NÎMES EN FERIA Début timide dans les arènes, Luque coupe une oreille

Luque coupe la seule oreille (Photo Anthony Maurin).

Corrida d’El Parralejo pour Daniel Luque (salut et oreille) et les confirmations d’alternative d’Angel Tellez (silence et silence) et Francisco de Manuel (silence et silence).

L'élégance de Daniel Luque (Photo Anthony Maurin).

Voilà une course à la nîmoise. Daniel Luque a pris son doctorat ici et une quinzaine d’années plus tard, alors qu’il survole le monde taurin, il confirme l’alternative de deux autres têtes chercheuses qui font leur présentation dans notre amphithéâtre. C’est ainsi que Simon Casas, le directeur des arènes, a voulu placer ses arènes sur la planète des toros.

Luque coupe la seule oreille (Photo Anthony Maurin).

C’est avec ces toros d’El Parralejo que Luque est sorti en triomphe des arènes de Séville la dernière fois. Avec six corridas au compteur et 30 toros combattus en 2022 (16 oreilles ont gratifié le travail du ganadero), El Parralejo est un élavage d’intérêt. Daniel Luque le connaît, il l’apprécie. Pour les deux autres, c’est autre chose.

Luque sur son premier (Photo Anthony Maurin).

Mais c’est bien Daniel Luque qui… ne débute pas. Chef de lidia un jour de confirmation, il touchera donc le deuxième toro de la tarde. Il saluera le public à l’issue de son duel, une opposition très technique, mais sans relief et avec trop peu de transmission.

Luque encore et toujours (Photo Anthony Maurin).

C’est sur son second que Luque se rattrapera et coupera une belle oreille. Le quatrième toro (on reprend l’ordre des choses) n’est pas le même et permet un peu (mais pas beaucoup) plus. Luque s’accroche et montre aux tendidos qu’il a envie de triompher mais rien n’y fait.

Angel Tellez est déjà venu à Nîmes mais en tant que novillero où il se présentait à l’aficion française en 2018, alors qu’il avait vingt ans, avec Adrien Salenc et El Rafi devant une course de Pagès-Mailhan. Il n’avait pas brillé et avait salué à deux reprises, il a des choses à montrer.

Angel Tellez (Photo Anthony Maurin).

Angel Tellez, arrivé très tôt dans le patio de caballos, était tendu. C’est lui qui récupère le premier toro de la course et lance les festivités. Son adversaire semble fade et manquant de force, en tout cas sans trop d’intérêt au cheval ou à la muleta. Heureusement que les quites ont relevé les débats mais le public attendait mieux, plus. Silence.

Angel Tellez (Photo Anthony Maurin).

Deuxième toro, le cinquième et second silence pour Tellez dépassé par son toro. Il ne se sentira jamais à son aise en sa compagnie, tournera nerveusement et s’en éloignera peu à peu.

Francisco de Manuel, 23 ans est venu à Nîmes en tant que novillero en 2019 pour la Cape d’Or et avec Diego San Román et El Rafi devant une autre novillada de Pagès-Mailhan. Il avait fait une vuelta, mais aussi écouté le silence. Lui aussi a donc pas mal de choses à démontrer car depuis il a triomphé au côté de Roca Rey en terre madrilène.

Francisco de Manuel (Photo Anthony Maurin).

Lors de son premier combat, Francisco de Manuel tombe sur le toro qui ressemble le plus à un toro de ce lot. Bravito, il s’éteint hélas peu à peu et le maestro ne le réanimera pas. Pire, il perd l’adhésion d’un public compréhensif à l’épée… Silence donc.

Francisco de Manuel (Photo Anthony Maurin).

Dernier toro de la corrida et dernier silence... On aurait espéré plus festif comme début de feria, mais on fera bien avec... Les festivités ont continué avec les recortadores ! Francisco de Manuel tracera bien quelques belles courbes, notamment à gauche mais pas de quoi s’assurer une pétition.

Anthony Maurin

Nîmes

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