Publié il y a 7 mois - Mise à jour le 16.09.2023 - Anthony Maurin - 3 min  - vu 1375 fois

NÎMES EN FERIA Ventura par la porte des Consuls, Vicens par celle des cuadrillas

Lea Vicens (Photo Anthony Maurin).

Mano a mano de rejon de Fermin Bohorquez pour Diego Ventura (silence, deux oreilles et oreilles) et Lea Vicens (salut, salut et deux oreilles).

Lea Vicens (Photo Anthony Maurin).

Deuxième au classement mondial des élevages en 2022 pour avoir participé à 15 corridas et envoyant 60 toros, les chiffres sont excellents et Simon Casas trouve l’élevage idéal pour combattre et suivre les centaures. Il faut dire que l’an dernier les représentant du fer ont laissé tomber 48 oreilles et une queue (deux vueltas posthumes) sur le sable des arènes… Cette année idem !

Le premier de Bohorquez (Photo Anthony Maurin).

Encore un mano a mano mais cette fois avec un autre sens symbolique. Rappelez-vous, le mois de mai 2015, un lundi de Pentecôte. C’était le dernier paseo commun de Diego Ventura et Léa Vicens. Un des meilleurs moments, selon les passionnés, du rejoneo nîmois.

Dans les chevaux, il faut savoir se libérer des chiffres mais il faut les connaître pour avoir une vue d’ensemble. En 2022 Ventura était leader de l’escalafon avec 50 corridas toréées pour 137 oreilles et 21 queues coupées quand Lea était au pied du podium avec 37 corridas au compteur pour 66 oreilles et deux queues coupées.

Diego Ventura (Photo Anthony Maurin).

Ventura est ici chez lui, le public est heureux de le voir revenir et d’emblée le soutien aussi amicalement qu’il soutient Lea, la locale de l’étape. La preuve ? Il l’appelle en piste pour lui dédier ce premier duel. Une opposition qui ne donnera pas grand-chose à cause des aciers mais qui donnera le ton de la course.

Un quiebro de Ventura sur son deuxième (Photo Anthony Maurin).

Sur son deuxième Bohorquez Diego Ventura se reprend et coupe deux oreilles en faisant le show. Les étagères sont heureuses de sentir à nouveau ces sensations et se rappellent avec intérêt les souvenirs laissés par le Portugais ici-même quand il se tirait la bourre avec Mendoza père. Deux oreilles pour l’alegria mise et, il est vrai, quelques mouvements des plus spectaculaires.

Ventura sur son dernier (Photo Anthony Maurin).

Dernier duel entre le fer de Jerez de la Frontera aux origines Murube-Urquijo et le Portugais virevoltant. En se mettant dans d’autres terrains Diego Ventura reprend les basiques. Moins spectaculaire mais plus respectueux il torée de belle manière, notamment sur ses quiebros où on le voit passer de deux mètres à gauche du toro à trois mètres à droite… Une prouesse équine, une oreille.

Lea Vicens sur son premier (Photo Anthony Maurin).

Lea Vicens se présente au paseo comme la reine de l’arène. Quelle longévité, quelle prestance, quelle originalité pour ce bout de femme qui joue dans la cour des grands sans complexe. Les aciers coûteront l’oreille à la nîmoise, comme souvent mais Lea a voulu montrer des choses. Un toreo plus posé, mieux marqué et identifiable. Salut.

Lea à l'épée (Photo Anthony Maurin).

La Nîmoise entame son deuxième duel avec dans un coin de sa tête l’envie de faire tomber les mouchoirs d’un palco tenu par Daniel Jean Valade. Lea voit qu’elle ne tirera pas beaucoup plus de son adversaire et espère que le dernier de la course lui sera profitable. Salut, encore…

Lea Vicens sur le dernier de la corrida de Bohorquez, le sobrero (Photo Anthony Maurin).

Pour finir ce mano a mano plein de panache il ne fallait pas moins qu’une Lea prête à tout pour suivre le Portugais en direction de la porte des consuls. Il lui faut un rabo si vous avez suivi. Hélas pour elle, son toro se casse la corne sur un burladero. Un banderillero un peu zélé a cru bon de toquer le bicho qui arrivait à pleine puissance… Mouchoir vert. La Nîmoise reprend espoir quand elle voit sortir le sobrero avec lequel elle se liera et qu’elle embarquera dans des terrains conventionnels. Deux oreilles qui ne suffisent pas pour accompagner Ventura qui lui proposera tout de même. Sage et sérieuse, Lea refuse et file par la porte des cuadrillas quand le Portugais savoure sa énième porte des Consuls.

Anthony Maurin

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