Publié il y a 5 mois - Mise à jour le 18.11.2023 - Anthony Maurin - 3 min  - vu 189 fois

NÎMES Il y a toujours de quoi faire au musée de la Romanité

À gauche la statue nîmoise mais numérisée par Oliver Laric à côté de trois autres dont les scans ont été prêté par d'autres musées (Photo Anthony Maurin).

En plus des collections permanentes, une belle animation verdoyante et les derniers jours de l’expo temporaire.

Le Musée de la Romanité (Photo ArcAnthony Maurin).

Commençons par le début, l’entrée au musée. Pour y aller, de manière générale, le public doit avoir une bonne raison. Pour l’occasion, il y en aura trois.

En effet, le Musée organise dans son cycle « Homo Detritus » un moment de sensibilisation à la réduction des déchets avec une comparaison entre déchets antiques et déchets contemporains ce dimanche 19 novembre de 10h à 17h. En partant de quelques exemples de récipients et « emballages » antiques, le publc devra deviner (avec les animateurs qui pourront l’aiguiller) quels sont leurs équivalents contemporains et découvrez pour ces derniers leur durée de vie, leurs impacts... et comment les réduire !

Ce moment se fait de 10h à 13h puis de 14h à 17h, en continu, gratuit et sans réservation dans le hall d’accueil.

Au loin, le Musée de la Romanité. La chapelle saint Joseph et des fouilles menées par l'Inrap il y a quelques mois... Les archéologues fouillent souvent les déchets de l'histoire des hommes pour en savoir plus sur leur vie quotidienne (Photo Archives Anthony Maurin);

Quitte à être dans le hall, autant prendre un billet et poursuivre la découverte. Il y a une expo un peu spéciale qui traite de la gestion des déchets à travers l’histoire. Un déchet n’a aucun intérêt. Vraiment ? La valeur d’un objet change selon qui l’a en main. Pour les archéologues, c’est bien souvent le trésor de la manière de vivre au quotidien, un indice salvateur qui donne des réponses indirectes. De la mise au rebus au remploi en passant par le recyclage, les collections du musée traitent le passé d’objets devenus inutiles et on comprend mieux ce qu’ils peuvent nous apprendre quand on sait les lire et les écouter !

Cette visite guidée aura lieu à 11h et dure 1h30 (tarifs : 12 euros, neuf euros, six euros ou trois euros. Offre famille (deux adultes et deux enfants 7-17 ans) pour 30 euros.

Expo temporaire jusqu’à la fin de l’année

Pour parfaire votre visite au Musée, n’oubliez pas l’exposition temporaire signée de la main de l’artiste contemporain Oliver Laric. Pour la première fois depuis son inauguration en juin 2018, le Musée de la Romanité explore le lien entre l’Antiquité et le monde actuel, pour mettre en valeur ses collections archéologiques et s’inscrire dans une démarche artistique contemporaine liée au digital.

Olver Laric explique son travail (Photo Anthony Maurin).

La visite de l’exposition débute par la présentation d’Oliver Laric, de son travail et de sa démarche générale, en mettant à la disposition du public un ensemble d’œuvres réalisées dans la dernière décennie. Plusieurs vidéos montrent comment son travail a été une source d’inspiration jusque dans des canaux inhabituels. Clips musicaux, reportages ou encore publicités sont ainsi nées de l’exploration inattendue des scans par d’autres créateurs.

Cet espace rend compte de la progression de l’artiste dans son approche de la sculpture ancienne et dans son travail de réinterprétation grâce à la production, spécialement pour cette exposition, de nouvelles impressions 3D. Parmi celles-ci, la statue d’Hermanubis des musées du Vatican et la statue d’un hermaphrodite allongé reconstruite à partir d’un dessin conservé au British Museum.

Cinq étapes du travail d'Oliver Laric pour la renaissance d'une statue partielle retrouvée à Nîmes (Photo Anthony Maurin).

La seconde partie du parcours est dédiée à la présentation des oeuvres produites à partir des collections du Musée de la Romanité spécialement pour l’exposition nîmoise. Oliver Laric a choisi de se concentrer sur un ensemble de statues et statuettes en pierre fragmentaires qui ont donc perdu une part de leur intégrité physique du fait des attaques du temps. En collaboration avec les équipes scientifiques du musée, il a élaboré différentes hypothèses permettant d’imaginer ce à quoi ces statues pouvaient ressembler à l’origine.

Si l’essentiel des oeuvres présentées est issu des collections du Musée de la Romanité, l’artiste a également pris le parti d’étendre le propos de l’exposition à d’autres pièces, conservées dans d’autres musées, mais toujours reliées à celles de la collection nîmoise.

À gauche la statue nîmoise mais numérisée par Oliver Laric à côté de trois autres dont les scans ont été prêté par d'autres musées (Photo Anthony Maurin).

À l’image de « L’enfant au chien » dont quatre tirages seront réunis pour la première fois… Un présenté dans les collections permanentes du musée et trois variantes conservées à Ravenne (Italie), Athènes et au Rijksmuseum de Leyde (Pays-Bas).

Dans cet espace, Oliver Laric se focalise également sur l’étude en sculpture des formes humaines et animales jusqu’à aborder la thématique de l’hybridité, à travers notamment les figures de Cupidon, de Neptune ou du dieu Pan.

Afin de permettre aux visiteurs de comprendre la progression de la création, un ensemble de vidéos en time-lapse rend compte des différentes étapes de ce travail de sculpture digitale.

Anthony Maurin

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