NÎMES Le feuilleton continue pour la ZAC du Mas Lombard
La création ou le prolongement d’un quartier pose en général de nombreux problèmes, mais le Mas Lombard est un vieux dossier nîmois qui a du mal à avancer malgré le désir municipal.
Le contrat de concession correspondant à l’aménagement ZAC du Mas Lombard a été conclu entre la ville de Nîmes et les sociétés Eiffage Aménagement et Eiffage Immobilier le 10 février 2020. Conformément aux dispositions prévues par la concession d’aménagement, il est fait obligation au concessionnaire de présenter chaque année à la Collectivité (autorité concédante), un compte-rendu annuel d’activités lié à l’avancement de l’opération concédée (CRAC).
Les dépenses sont élevées. Leur montant total en 2022 s’élève à 770 017 euros HT portant principalement sur l’indemnité versée à la société Mas Lombard Aménagement ainsi que des honoraires d’études, et des frais de gestion, en lien avec le projet.
Les principales augmentations des dépenses prévisionnelles entre le CRAC 2022 et celui de 2021 portent sur le budget des fouilles archéologiques, les mesures de suivi des compensations environnementales, les travaux de VRD, et l’actualisation des prix.
De la liste Nîmes citoyenne à Gauche, Marianne Bernède prend la parole pour parler du feuilleton de la ZAC du Mas Lombard, qui dure depuis plus de 20 ans, mais dont le scénario ne s’améliore pas avec les années selon elle : « Le risque d’inondation est bien réel quand on parle d’inondations et de nappe phréatique. La compensation environnementale obligatoire n’est pas en bonne voie car la recherche, dans le secteur des Costières d’environ 25 hectares, est très difficile en raison de la raréfaction des opportunités et de la réticence du monde agricole. »
Le groupe Nîmes citoyenne a Gauche a également appris qu’Eiffage se plaint de l’impact financier de la prescription de fouilles archéologiques par la DRAC. Autre problématique : « Nous notons également que les 2 000 places de parking en surface prévues dans ce projet, soit l’équivalent de quatre parkings de supermarché, ne sont bizarrement plus mentionnées sur aucun plan dans ce CRAC 2022. Auraient-elles disparu ? »
Selon l’opposition de Gauche, la Ville continue comme si de rien n’était ce projet qui va artificialiser 46 hectares de terres naturelles, impliquer l’expropriation d’exploitants agricoles et augmenter les risques d’inondation dans toute cette zone.
« Les Nîmoises et les Nîmois ont le droit de savoir : si ce projet, comme nous l’espérons, est stoppé pour des raisons environnementales et de risque majeur pour les populations, quelles en seront les conséquences financières ? Eiffage a engagé 770 000 euros de dépenses en 2022 et ce ne sont pas des philanthropes. Qui devra payer pour cet entêtement ? », conclut Marianne Bernède.
Nîmes
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