Publié il y a 10 mois - Mise à jour le 25.05.2023 - Anthony Maurin - 2 min  - vu 622 fois

NÎMES Le quart d’heure nîmois de Stéphane Kochoyan

Eddie Pons, au micro, présente un Stéphane Kochoyan joueur et au piano (Photo Anthony Maurin).

Le quart d'heure nîmois est une invention de Jacques-Olivier Liby alors qu'il présidait l'association des Avocats du Diable. Le but ? Qu'un Nîmois raconte sa ville.

Un Quart d'heure made in Stéphane Kochoyan (Photo Anthony Maurin).

Remontons le temps pour arriver dans les années 1980. L'International Jazz Festival est alors dirigé par Guy Laborie et occupe les arènes de la ville pour quelques jours. À l'extérieur, est installé un piano droit et un jeune homme aux cheveux noirs et bouclés s'installe au clavier.

Un cercle de spectateurs se forme rapidement autour de lui. C'est le premier souvenir que peut avoir le grand public de Stéphane Kochoyan. On a retrouvé Stéphane et son piano ailleurs, place de la Calade, afin qu'il parle de sa vision.

Les arènes, c'est son quartier. Il n'a qu'à traverser le parvis depuis chez lui, à côté du Cheval Blanc, pour rejoindre les gradins de l’amphithéâtre. « Nous y allions avec mes parents et la famille Campillo. Je crois bien que j’avais vu Paquirri à ma première corrida », se souvient-il. C’est aux arènes qu’il découvre les toros, mais aussi le jazz. Il a dix ans et ses parents n’arrêtent pas de lui parler du festival qu'il finira par fréquenter assidûment.

Beaucoup de monnde place de la Calade (Photo Anthony Maurin ).

Depuis, il a créé le festival Les Enfants du Jazz à Barcelonette et s'occupe actuellement de la saison internationale de jazz, à Pau, et du Nîmes métropole Jazz Festival.

Pour autant le jazz est loin d'occuper toute la place dans le cœur de Stéphane, il y reste une grande place pour les opéras. Carmen, bien sûr, « où le public reprenait les airs les plus connus au point que parfois on n'entendait plus les chanteurs. » Mais Aïda, aussi, où il joue au figurant avec Laurent Duport, son copain de toujours : « On était jeunes, nous n’avions pas fait l'armée et nous avions du mal à marcher au pas, ce qui rendait fou le régisseur général ! »

Eddie Pons, au micro, présente un Stéphane Kochoyan joueur et au piano (Photo Anthony Maurin).

Une passion pour l'opéra est née, surtout pour Mozart. « De jouer sa musique m’a toujours transporté. Enfant je jouais La marche turque ce qui pour un arménien... était rigolo ! »

L'intérêt pour la tauromachie s'est révélé avec le torero Paco Ojeda, qui va rejoindre Miles Davis au Panthéon des personnalités dont Stéphane a vu une prestation dans les arènes. Pendant quelques années il a même caressé un rêve… Celui de les voir réunis dans l'amphithéâtre ! « Je trouvais qu'ils se ressemblaient beaucoup dans leur expression artistique. La respiration, l'immobilité, leur manière de respirer, de taire respirer la musique d'un côté et la faena de l'autre. Je rêvais d'une faena de Paco Ojeda avec une improvisation de Miles Davis à la trompette. »

Stéphane juste avant son paseo en compagnie de figures de la ville (Photo Anthony Maurin).

Anthony Maurin

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