L’avancée des connaissances dans le domaine des sciences du vivant, du génome aux neurosciences, pose des questions à la fois scientifiques, techniques, éthiques et sociétales. Quelles sont les nouveaux pouvoirs, mais également les nouvelles responsabilités qu’impliquent notre capacité à analyser le génome et à le modifier de façon ciblée dans tout type de cellule, grâce à des ciseaux moléculaires spécifiques ? Quelles sont les implications éthiques, juridiques et sociétales de l’enregistrement ("lecture") et/ou de la modulation ("écriture") de l’activité cérébrale par divers dispositifs et procédés collectivement appelés neurotechnologies ? Comment tirer le meilleur bénéfice de ces technologies, par exemple pour améliorer notre santé, sans risquer l’atteinte à notre autonomie, à nos libertés, aux droits humains fondamentaux ? Une réflexion bioéthique, prélude à une gouvernance de ces techniques au service de tous les humains, est une boussole essentielle.

Hervé Chneiweiss est un neurologue et neuroscientifique, il dirige la recherche au CNRS et est le directeur du centre de recherche Neuroscience Paris Seine - IBPS. Il a également été impliqué dans les recherches génétiques sur les maladies neurologiques, puis sur les mécanismes moléculaires impliqués dans la plasticité gliale et le développement de tumeur cérébrale.

Il est de tous les combats et de toutes les avancées puisqu'il agit aussi dans la bioéthique, ancien membre du Comité d’éthique consultatif national (CCNE), président sortant du comité international de bioéthique de l’Unesco et actuellement président du Comité d’éthique de l’Inserm. Il a publié plusieurs livres à destination du grand public (Notre Cerveau, L’Iconoclaste, 2019).

Renseignements au Muséum d'Histoire naturelle de Nîmes au 04 66 76 73 45.