Plus connu comme président de l’USAM, David Tebib est, depuis les élections de 2020, le président du conseil de développement. Une instance consultative, mais légalement obligatoire, rattachée à Nîmes métropole. Si le choix s’est porté sur David Tebib, c’est que le chef d’entreprise s’était présenté aux élections municipales de 2020. Appelant à voter pour Jean-Paul Fournier au second tour, il avait ainsi contribué à faire perdre l’ennemi juré du maire, Yvan Lachaud.
Ce lundi, en conseil communautaire, l’élue saint-gilloise déléguée à ce conseil, Dominique Tudela, a fait prendre acte aux élus du bilan 2025 du conseil de développement. La structure s’est autosaisie de trois sujets, « l'égalité des chances sous l’angle du développement économique, le territoire fertile avec l’alimentation locale, durable, accessible et de qualité. Et enfin, l’intelligence artificielle au service du territoire. »
De 99 à 30 membres
Lors d’une interruption de séance, David Tebib a présenté le rapport d’activité du conseil de développement, sans toutefois entrer dans le détail des mesures. Le chef d’entreprise est d’abord revenu sur la composition de l’instance : « Au départ, nous étions 99. Un gros paquebot qui s’est finalement transformé en Zodiac avec une trentaine de membres. Agile et énergique, il a très bien navigué. » Si le rapport a été jugé « de qualité » par l’élu de gauche Vincent Bouget, la baisse significative des effectifs l’a fait tiquer : « Ça peut être frustrant quand on passe de 99 à 30. Il y a eu cette animation ou perspective qui n’a pas existé. »
Une critique à laquelle David Tebib a tenu à répondre : « L’animation et le travail fourni, je les prends pour moi. Les membres sont bénévoles. On parle de dizaines d’heures de travail. Par ailleurs, nous ne pouvions travailler qu’à partir du moment où nous disposions des ressources nécessaires. » Frédéric Touzellier, par ailleurs président de l’Agence de l’urbanisme, qui a contribué à aider le conseil de développement, a lancé : « On réfléchit mieux à 30 qu’à 99. »
David Tebib a rappelé que les travaux n’étaient « ni un audit, ni un jugement, mais un travail qui vise à éclairer, voire inspirer les politiques locales ». Dominique Tudela a indiqué que le conseil de développement pourrait intervenir dans les conseils municipaux pour expliquer ses travaux. Vincent Bouget, lui, restera sur sa faim : « Ce deuxième rapport arrive en 2025, à la veille des élections qui renouvelleront nos instances. Finalement, qu’intégrerons-nous du travail du conseil de développement dans notre politique ? Si on veut inscrire davantage ce sentiment communautaire, on a besoin de faire beaucoup mieux… »