SAINT-ÉTIENNE-DES-SORTS Élection municipale partielle complémentaire : qui sera élu maire ?
Suite à la démission de la maire Patricia Garnero en novembre, une élection municipale partielle complémentaire est organisée ce dimanche 3 mars à Saint-Étienne-des-Sorts. Le conseil municipal une fois au complet devra élire le nouveau premier magistrat. Deux personnes seraient a priori candidates, ce qui génère quelques tensions dans un climat déjà compliqué.
Les habitants de Saint-Étienne-des-Sorts sont rappelés aux urnes ce dimanche 3 mars, de 8h à 18h, pour le premier tour de cette nouvelle élection municipale partielle complémentaire. Quatre sièges du conseil municipal sont vacants après les démissions de plusieurs élus et notamment de la maire, Patricia Garnero. Quatre personnes du village se présentent : Martine Guillaume, Jean-Pierre Rizzon, Vincent Garcia et Ludovic Polge. Pour être élus dès le premier tour, les candidats devront recueillir la majorité des suffrages exprimés et un nombre de voix égal ou supérieur au quart de celui des électeurs inscrits.
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Quatre candidats pour quatre sièges. Pas de suspense donc. Là où il y en aura un peu plus, ce sera lors de la désignation du nouveau maire de Saint-Étienne-des-Sorts. Une fois que le conseil municipal sera de nouveau au complet, les 15 élus procéderont à l'élection du nouveau premier magistrat. Sera candidat Didier Bonneaud, qui était revenu au village "pour sauver le mandat", et avait décroché la place de premier adjoint de Patricia Garnero. Depuis la démission de cette dernière en novembre, il assure le poste de maire intérimaire, et lui-même a déjà été à la tête de la commune de 2008 à 2019. Mais il ne sera pas le seul à briguer le siège de maire. Stéphane Marcellin, enfant du village qui travaille à Melox, présentera sa candidature également. Élu depuis 2020, il a été lui aussi un temps 1er adjoint de Patricia Garnero (après le décès de Jean-Marie Jullien mais il s'était vite vu retirer ses délégations, NDLR), et a ensuite pourvu le rang de 2e adjoint après avoir rallier le clan Bonneaud.
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Un "signal de désorganisation"
Ce duel n'est pas vraiment du goût de Didier Bonneaud, lui qui se voyait déjà comme le successeur légitime de Patricia Garnero. À ses yeux, il faut un maire avec de la bouteille pour mener à bien la fin du mandat et pour enfin lancer les projets : "Il faut que les gens soient raisonnables. À ce jour, on doit être dans l'efficacité, la compétence et l'expérience. Il n'y a pas 36 personnes. Le seul qui a 12 années de maire, c'est moi", tonne Didier Bonneaud.
Lui pensait faire monter en compétence le reste de l'équipe pour qu'en 2026, ils soient en capacité de construire une liste et de lui succéder. Présenter deux candidatures maintenant, ce n'est pas un bon signal selon lui : "Montrer aux gens qui nous ont fait confiance qu'on ne rame pas tous dans le même sens, c'est déjà de fait la fin de quelque chose. Ce mandat ne s'en remettra pas. (...) Il faut mettre en place une organisation, moi je les accompagne pour réussir. C'est la seule ambition que j'ai, je ne leur ferai pas d'ombre en 2026 car je ne serai pas candidat."
D'un ton las, il ajoute : "Après ce vote, la commune sera dans une grande difficulté parce qu'elle aura envoyé un signal de désorganisation. Peu importe celui qui gagne. (...) Personne nous prendra au sérieux au sein des services de la préfecture pour prétendre à des subventions, et assurer que tout va bien se passer." Il craint que ce bout de mandat ne voit poindre aucun investissement dans la commune, alors qu'à côté, à Marcoule, pourrait bien être implanté le premier petit réacteur modulaire de France : "On ne sera prêt sur rien pour éventuellement accueillir du foncier."
Stéphane Marcellin : "Je ne vois pas pourquoi je ne peux pas me présenter"
À l'inverse du pessimisme de Didier Bonneaud, Stéphane Marcellin se sent "serein et soutenu". Il a bien conscience que sa candidature suscite des tensions mais témoigne : "Je trouve que c'est la bonne opportunité de le faire puisqu'il reste deux ans de mandat. Je ne vois pas pourquoi je ne peux pas me présenter. Didier Bonneaud n'est pas d'accord mais il nous a toujours fait comprendre qu'il n'était pas là pour prendre la place de Patricia Garnero et que le poste de maire ne l'intéressait pas. On n'avait pas vraiment eu de discussion à ce sujet avec lui et quand Patricia a démissionné, je me suis dit pourquoi pas." Il prend ces deux ans comme "une période d'essai pour 2026".
Stéphane Marcellin poursuit : "Pour Didier Bonneaud, la place lui revient de plein droit parce qu'il a l'expérience, qu'il a déjà fait deux mandats en temps que maire et que moi, je suis un bleu. Mais tous les nouveaux maires le sont. Il dit que je mets en péril la commune. Je ne vois pas où est la problématique surtout si on m'accompagne, comme il l'avait dit. Mais je sais que d'autres élus le feront." Le candidat aimerait "continuer les projets en cours même si ce sera compliqué, traiter tous les petits sujets... Il y a le grand projet de traversée du village qu'on a maintenu, mais la réalisation sera peut-être difficile pour cette année."
On aurait pu penser qu'après la démission de Patricia Garnero, les frictions et scissions s'apaiseraient au sein du conseil municipal. Mais "la nature a horreur du vide", déplore Didier Bonneaud qui voit se "fracturer ce dernier pan uni". Stéphane Marcellin, lui, prône le mérite : "Je lui ai rappelé ce qu'il disait souvent : le conseil municipal est souverain. Si c'est Didier Bonneaud qui est élu, je lui dirais bravo. Si c'est moi, il devrait me féliciter." L'élection du maire aura lieu quelques jours après l'élection partielle.
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