Publié il y a 6 ans - Mise à jour le 16.11.2017 - abdel-samari - 2 min  - vu 405 fois

AGGLO SPHÈRE Argent public : la chasse au gaspi !

Le président de Nîmes Métropole Yvan Lachaud a mis en place un contrôle de gestion depuis deux ans. L’objectif : dégager des économies pour les réinvestir au service du citoyen. 
Photo d'illustration

Ce sont un peu les « justiciers des finances publiques. » Deux contrôleurs de gestion, embauchés par l’agglomération depuis 2015 et qui souhaitent conserver leur anonymat. Il faut avouer que leur mission est délicate, sensible même. Puisqu'elle consiste à regarder de près tous les contrats que Nîmes Métropole (DSP Transports, eau et assainissement…) a signé avec des entreprises privées ou publics, afin de vérifier que l’argent - notre argent- soit bien utilisé.

Cette politique relève du choix personnel du président UDI Yvan Lachaud. Avec la baisse des aides de l’État, Nîmes Métropole doit réduire sa voilure, si elle souhaite continuer à investir dans l’économie locale et stimuler l’emploi. Une nécessité au regard de la crise économique dont nous peinons à sortir. Cette optimisation des deniers publics est judicieuse : 1€ de dépense de fonctionnement en moins offre la possibilité à la collectivité d’investir 12€ !

Un service moins cher et mieux adapté

C’est en 2015 que le premier contrôleur de gestion pose ses valises à Nîmes. Grâce à son expérience en entreprise privée, il identifie rapidement les principaux postes d’économies sur lesquels l’Agglo peut optimiser son service. « Le but n’est pas de diminuer les dépenses en altérant le service, mais au contraire : d’économiser de l’argent en répondant mieux aux besoins des citoyens » commente le principal intéressé. Un travail mené conjointement avec l’administration, qui détient les informations nécessaires à ce nouveau regard.

Ce travail d’équipe a permis de rééquilibrer la part que paie l’usager et celle du contribuable dans plusieurs domaines. Car Yvan Lachaud est formel : « la gratuité n’existe pas. Au final, c’est le contribuable qui paie. » C’est ainsi qu’est née une nouvelle grille tarifaire pour les transports et que les prix du festival de Jazz ont été révisés à la hausse. Le contrôleur de gestion travaille aussi sur les marchés publics et les DSP (Délégation de Service Public). Des contrats à travers lesquels l’Agglo confie à une société la gestion de l’une de ses compétences.

« Nous avons gagné plusieurs centaines de milliers d’euros sur les ordures ménagères, en achetant les bacs à ordures plutôt qu’en les louant à une société privée qui facturait également l’entretien » note le spécialiste. Trois cent mille euros ont aussi été récupérés en changeant le mode de gestion de la piscine Nemausa : « La société Vert Marine a désormais plus de latitude pour répondre à des objectifs de fréquentation plus élevés. »

La DSP Transports en ligne de mire

En début d’année, un nouveau contrôleur de gestion spécialisé dans les transports a été recruté. Alliant leurs forces, le duo a épluché les comptes du délégataire Kéolis pour arriver à la conclusion suivante : « 10 M€ peuvent être économisés sur le contrat » ! Un contrat qui est le premier poste de dépense de l’EPCI, avec 44M € de dépenses par an. Par chance, l’arrivée de la T2 a permis à Yvan Lachaud de résilier le contrat et de lancer un nouvel appel d’offres en 2018. Ces premiers résultats en appelleront d’autres, notamment sur la gestion de l’eau et l’assainissement.

Abdel Samari

Publi Reportage

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