Publié il y a 1 h - Mise à jour le 25.11.2025 - Abdel Samari - 2 min  - vu 339 fois

ÉDITORIAL Urgences du CHU de Nîmes : les soignants anticipent tout pépin de santé

Urgences du CHU de Nîmes

L'entrée des urgences du CHU de Nîmes

- Photo Objectif Gard

Alors que le pic des bobos d'hiver est devant nous, il est peut-être l'heure d'écouter et de rassurer le personnel soignant.

Ils étaient en première ligne pendant la covid de 2020. Cinq ans plus tard, ils ne leur restent qu'une pétition en ligne pour exprimer leur désarroi face à une situation qui les inquiètes. Le Ségur de la santé est passé par là pourtant. Un dispositif gouvernemental qui prenait l'engagement d'améliorer les conditions de travail des soignants, notamment à l'hôpital public, et de moderniser l'offre de soins. Finalement, l'augmentation de 183 euros nets par mois a été accordée à 1,5 million de professionnels des établissements de santé et des EHPAD. Rien de plus. Aujourd'hui, à Nîmes donc, une pétition citoyenne qui va atteindre les 1000 premières signatures s'oppose à un projet de suppression de postes aux Urgences. La conséquence selon les auteurs d'une réorganisation au sein du Service d’Accueil des Urgences du CHU de Nîmes. En effet, la direction de l'hôpital nîmois envisagerait la création d'une nouvelle Unité d'Hospitalisation de Courte Durée (UHCD). Sur le modèle des établissements privés. Un service qui accueillerait des patients seulement en provenance du service des urgences adultes. Une bonne idée sur le papier qui éviterait, comme en période de crise, d'avoir des patients sur des brancards dans les couloirs sans connaitre précisément leur orientation. C'était le cas l'hiver dernier, mais aussi cet été où le CHU de Nîmes avait déclenché le plan "hôpital en tension". Désormais, en différents groupes de malades, cette unité pourrait mieux orienter. Soit pour un retour à domicile, soit pour une mise en chambre dans le cadre d'une hospitalisation conventionnelle. Mais pour cela, il est nécessaire de doter le service de soignants, en nombre. Au lieu de recruter des effectifs supplémentaires, la direction semblerait plutôt opter sur l'option suivante : libérer des postes au sein de l'accueil de jour des urgences. Des choix qui font grincer des dents. À juste titre, avec 120 000 passages par an, les urgences de Nîmes sont déjà très sollicitées. Et même si un plan d'investissement est à l'ordre du jour pour agrandir les urgences, il faudra des années pour y voir plus clair. En attendant, alors que le pic des bobos d'hiver est devant nous, il est peut-être l'heure d'écouter et de rassurer le personnel soignant. Pour éviter un blocage du dialogue social aux lourdes conséquences sur la santé.

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