Une dizaine de membres de l'antenne locale, du service social territorial, intégrés dans le centre médico-social de Bagnols-sur-Cèze, se sont mis en grève, jeudi 13 novembre au matin. La raison ? Un manque de considération de la part de la direction et des annonces de "suppressions de postes très brutales", prévient Livia Bertoia. L'assistance sociale dénonce aussi "une charge de travail pour celles et ceux qui restent en CDI".
Des postes compromis, le SST fragilisé
Altruistes, les assistantes sociales luttent pour leur avenir et celui de leurs collègues : "Tous les contrats en CDD sont en train d'être stoppés. On ne sait pas quel est le devenir de ces postes. C'est fait de façon arbitraire et sans prévention. Les personnes sont donc prises au dépourvu. Ce sont des contrats précaires renouvelés. On va mettre fin à leur contrat pour mettre des gens je ne sais où, qu'il faudra reformer. Nous avons un devoir de service continu, confiait une seconde assistante sociale, remontée par ce choix, qui "vient fragiliser tout le service". Sur l'une des pancartes était inscrit : "CDD menacés = service social en danger".
"Cet été, le service a été fermé pendant trois semaines"
Avec une conséquence directe, rapporte t-elle : "Cet été, le service a été fermé pendant trois semaines à l'accueil." Ces conditions de travail ont un impact sur les patients : "Il y a une perte de sens. On se demande comment on peut exercer notre mission. Notre cœur de métier n'a plus de sens, puisqu'on va faire que du traitement de dossiers, et nous n'aurons plus le temps d'accompagner les gens correctement", alerte une gréviste. "Si nous sommes malmené(e)s, eux aussi vont l'être. Cela se répercute", poursuit Muriel Da Mota.
Pascal Le Boulch, secrétaire général de l'Union locale de la CGT du Gard Rhodanien, s'est déplacé pour soutenir les grévistes dans leur démarche : "Dès l'instant qu'il y a des salariés en grève, la CGT est présente. Les filles ont pris contact avec nous hier soir. On va les accompagner jusqu'au bout et les mettre sous surveillance. Pour qu'il n'y ait pas de pression derrière par rapport à leur mouvement, et organiser pourquoi pas d'autres journées, pour qu'elles puissent obtenir leurs revendications."
C'est la première mobilisation menée par ces professionnel(le)s du médico-social. Dans l'attente d'obtenir gain de cause, par les instances du Conseil départemental du Gard, la grève pourrait être reconduite.