Objectif Gard : La blessure contractée face à Goal FC et qui vous a tenu éloigné des terrains depuis deux matchs est-elle désormais qu’un mauvais souvenir ?
Mickaël Salamone : C’est loin maintenant. Je me suis bien soigné avec le kiné Alain Ratat. Au début, quand on est blessé, c’est toujours frustrant mais ça fait partie de la carrière d’un footballeur. Il faut savoir l’accepter puis travailler et revenir plus fort.
Que pensez-vous de l’intérim assuré par Lucas Dias, dans les buts nîmois ?
Lucas a fait le boulot. On n’a rien à lui apprendre. C’est un gardien qui est au club depuis très longtemps. Il a dépanné en Ligue 1, en Ligue 2 et en National. J’ai le plus grand respect pour ce qu’il a fait ici.
« En janvier, février et mars, ce sera un autre championnat »
Le match de ce soir face à Hyères est le dernier de l’année 2025 au stade des Antonins et il arrive après une défaite. Quelle importance lui accordez-vous ?
Il est important de bien finir avant la trêve. Mais si ça se passe mal, il restera énormément de matchs. Après, en janvier, février et mars, ce sera un autre championnat qui se jouera.
Vous êtes-vous fixé un objectif pour les deux derniers matchs de l’année ?
Si on prend six points, ce sera exceptionnel. Si on récolte quatre points, ce sera très bien aussi. Après il y a la réalité du terrain avec des équipes et des joueurs en face, des clubs qui prétendent à jouer le haut du classement. Ce n’est pas toujours facile d’évoluer face à des équipes qui jouent avec des blocs très bas.
Nîmes Olympique est très performant à domicile, mais plus en difficulté à l’extérieur. Comment l’analysez-vous ?
Les supporters, ça joue énormément. Maintenant c’est aussi la réalité du championnat de National 2. On peut jouer dans des stades vides mais c’est le pain quotidien et il faut s’y habituer. Il faut être plus lucide sur la façon d’aborder les matchs à l’extérieur. On est une jeune équipe aussi et il faut continuer à apprendre. Même moi, avec l’expérience, je continue à apprendre. Au bout d’un moment ça va bien finir par tourner dans notre sens à l’extérieur.
« Les efforts que l’on fait devant nos supporters, on ne les fait pas forcément à Goal FC »
L’apport de supporters au stade des Antonins est-il si important que cela ?
Cela nous donne un supplément d’âme. Les efforts que l’on fait devant nos supporters, on ne les fait pas forcément à Goal FC. C’est quelque chose qu’il faut régler et avoir une autre mentalité.
Aujourd’hui les statistiques, et pour les gardiens de but les matchs sans encaisser de but, ont pris beaucoup d'importance. Cela est-il primordial pour vous ?
Pas prendre de but c’est bien et cela peut faire peur à certaines équipes, mais le plus important c’est de gagner les matchs. Que ce soit 2-1 ou 3-2, la finalité, c’est la victoire.
Pour revenir à votre dernier match contre Goal FC (défaite 2-0) et où vous vous êtes blessé, savez-vous ce qu’il a manqué au NO ce soir-là ?
Il nous a manqué de la détermination. On n’a pas senti une équipe qui voulait rester en haut du classement ce soir-là. Ça peut s’expliquer par la fatigue, le changement d’horaire, les organismes étaient peut-être fatigués, peut-être que c’est le retard dans la préparation estivale que l’on était en train de payer. Il nous manquait beaucoup de joueurs aussi. Toutes les équipes ont leur passage à vide et on l’a eu là et c’est mieux que de le subir en février ou mars.
« Il y a des supporters interdits de stade qui vont revenir et on est très impatients de les retrouver »
Le fait de se retrouver en tête du classement a-t-il déclenché un relâchement ?
Je connais bien ce championnat. C’est bien de se retrouver premier mais quand on aspire à des objectifs élevés, ce n’est pas forcément l’idéal de se retrouver en tête trop tôt, ce n’est pas l’idéal. Il vaut mieux être le chasseur que le chassé.
En début de saison, l’objectif affiché était le maintien et la stabilité du club, mais aujourd’hui les bons résultats, vous projetez-vous sur la montée en National ?
On parlera de montée quand on aura les 35 points qui assureront le maintien en N2.
Avant de venir à Nîmes, vous aviez essentiellement joué dans des clubs de la moitié nord de la France. Comment vivez-vous cette première expérience dans le sud ?
Je me sens très bien. J’ai été bien accueilli et j’ai l’habitude de changer de club. Il fait bon vivre ici. La semaine dernière il a fait 20° et quand j’étais à Paris il faisait très froid. Ça joue aussi dans le mental d’un joueur. Je me reconnais totalement dans le caractère des gens d’ici. J’apprécie énormément les supporters qui sont très gentils avec moi. C’est une ferveur qu’il n’y a nulle part ailleurs en N2. Il y a des supporters qui sont interdits de stade qui vont revenir et on est très impatients de les retrouver. Si on est dans les clous au mois de mars, et avec ce public, ça sera très dur de venir nous chercher.