L’INTERVIEW Olivier Bessodes (BHNM) : « Je veux un débat avec messieurs Tebib et Proust »

Olivier Bessodes, le vice-président du BHNM
- Photo : Norman Jardin.À l’aube d’une nouvelle saison en D2F, Bouillargues HNM lance un cycle de réflexions autour des clubs féminins du volley-ball, du basket et du football. Le but est d’évoquer les difficultés financières des clubs avec les divers candidats à l'élection municipale de Nîmes. L’autre sujet central de ces discussions est l’arrêt des aides de Nîmes métropole à ces équipes féminines. À cette occasion, Olivier Bessodes, le vice-président du BHNM, interpelle le président de l'agglo et celui de l'USAM.
Objectif Gard : le club de Bouillargues Handball Nîmes Métropole lance un cycle de réflexion, dont le premier rendez-vous a eu lieu ce mercredi, sur le sport féminin. En quoi cela consiste-t-il ?
Olivier Bessodes : Nous allons faire un bilan sur les dernières années de politique et sur les aides qui ont été accordées à certains clubs et retirées à d’autres. Il faut qu’il y ait une prise de conscience et que les candidats aux prochaines élections puissent constater qu’un club brille quand il est soutenu et qu’il peut se structurer. Mais aussi quand des enfants voient évoluer des joueuses de haut niveau.
Votre réflexion se limite-t-elle au handball féminin ?
Non, cela concerne le handball, mais aussi le basket, le volley-ball et le football féminin. Les clubs nîmois de ces sports participeront aux réflexions. Ces clubs méritent d’être entendus par les candidats à l’élection municipale de Nîmes.
Cela veut-il dire que l’avenir de ces clubs va se jouer dans les urnes ?
Évidemment. Les urnes ont entraîné un changement politique et la souffrance de ces quatre clubs. J’espère que les échéances municipales permettront d’assurer un bel avenir pour ces clubs féminins. Il faut que les gamines puissent à travers ces clubs retrouver le haut niveau.
Avez-vous chiffré la somme nécessaire à ces quatre clubs nîmois pour être « soutenus » ?
Avec une enveloppe de 300 000 €, ces clubs arriveraient à se stabiliser et même à retrouver le haut niveau qu’ils occupaient avant la décision de Franck Proust de supprimer les aides à ces équipes féminines. Quand des clubs et des collectivités sont en crise et que les partenaires privés doivent faire attention et quand Nîmes Olympique est en souffrance, il est inutile, par luxe, copinage et amitié, d’aller développer une féminine couteuse à l’USAM. C’est s’engager dans un gouffre financier.
Dans vos propos, vous ciblez particulièrement messieurs Proust (président de Nîmes métropole) et Tebib (président de l’USAM). Allez-vous échanger avec eux ?
Je les invite à participer à la rencontre que nous organisons au mois d’octobre. Lors de l’été dernier, nous avons demandé un débat sur le sport féminin et nous avons réitéré cette demande à tous les élus. Après ces tentatives restées vaines, nous prenons les choses en mains. Ce mercredi, Franck Proust était invité, mais il a décliné, car son agenda ne lui permettait pas d’être présent. Mais je veux un débat avec messieurs Tebib et Proust avec des chiffres à l'appui et connaître le montant des aides allouées à l’USAM Nîmoises.
Les quatre clubs féminins de Nîmois sont-ils menacés de disparition ?
Pas pour le Bouillargues Handball Nîmes Méditerranée parce qu'on continuera à se développer avec des partenaires privés. Par contre, je ne peux pas garantir l’avenir du basket, du volley-ball et du football féminin.