Publié il y a 12 ans - Mise à jour le 08.03.2012 - stephanie-marin - 3 min  - vu 731 fois

NÎMES : DES FEMMES CHEFS D'ENTREPRISE, ÇA EXISTE !

Lydia Bouziane, la nouvelle présidente de la CREF Languedoc-Roussillon, entourée de Jean-Paul Fournier, sénateur-maire et deux conseillères municipales ainsi que Françoise Dumas, vice-présidente du Conseil régional. Photo/DR S.Ma

"Seules nous sommes invisibles. Ensemble, nous sommes invincibles." Signé Yvonne-Edmond Foinant, fondatrice de l'association des Femmes chefs d'entreprises mondiales (FCEM) et première femme, l'une des premières femmes à avoir été élue à la Chambre de commerce en 1945. Le ton est donné en cette journée du jeudi 8 mars 2012, 30e anniversaire de la Journée internationale de la Femme. Journée bien évidemment choisie par le CREF (Centre de ressources dans l'entrepreneuriat au féminin) Languedoc-Roussillon, pour se réunir à la Bodeguita à Nîmes, afin de célébrer l'entreprise au féminin, le tout mener par la nouvelle présidente du réseau élue le 23 février dernier, qui succède à Marie-Christine Dejax, directrice de publication, gérante et responsable de publication, Lydia Bouziane. "L'objectif du CREF est que les femmes puissent se former, s'informer et d'échanger leurs expériences sur le terrain. Si les femmes doivent s'investir plus et prouver plus que les hommes qu'elles peuvent gérer une entreprises, en Languedoc-Roussillon, elles sont 22% à occuper un mandat patronal et en France 27%. C'est très positif. Généralement, dans le Gard comme ailleurs, les femmes gèrent des TPE ou des PME mais il y a aussi de "grandes chefs d'entreprise" qui gèrent des centaines de salariés" lance Lydia Bouziane, 42 ans, directrice du cabinet de conseils A2 perspective.

Marion Robert, 34 ans, est l'une de ces grandes chefs d'entreprise. Installée à Bagnols-sur-Cèze, elle a repris la société de travaux publics que son grand-père a fondé en 1946. "C'est un peu tricher. D'une part parce que j'ai repris l'entreprise de mon grand-père et d'autre part parce que je ne gère pas seule la société. Mon cousin, Olivier Robert, 39 ans et mon frère, Florent Robert 36 ans, sont à mes côtés. Moi, je m'occupe seulement de l'administratif sans être vouloir dénigrer mon travail" explique la jeune femme. Si elle ne "s'occupe que de l'administratif", il n'empêche que sur le papier, Marion est une chef d'entreprise à la tête de 150 salariés du secteur des Travaux publics, un milieu d'hommes où il est peut-être difficile de s'imposer. "J'ai travaillé dans les travaux publics avant de reprendre en 2010 l'entreprise familiale qui compte sept sociétés dans le Gard, en Lozère et en Ardèche. Dans ce secteur comme dans un autre, il faut prouver ses qualités en tant que salarié et non en tant qu'homme ou femme. Une fois que l'on a prouvé qu'on sait faire comme les autres, il n'y a pas de problème" s'amuse Marion Robert qui, avec son cousin et son frère, a su malgré la crise maintenir l'activité de sa société.

Le mot de Françoise Dumas, vice-présidente (PS) gardoise à la Région, en charge du développement économique

"J'ai un parcours professionnel et notamment politique et je sais à quel point c'est compliqué pour une femme de s'imposer face aux hommes. Et sachez que je vais être particulièrement attentive à ce qui va se passer dans le Gard concernant la place de la femme dans l'entreprise. Dans tout le département, il y a un taux important de possibilité de création ou de reprise d'entreprises et notamment des petites entreprises à 95%. Il y a encore beaucoup de travail à faire pour que les femmes occupent des mandats patronaux mais il y a un énorme potentiel. Elles n'ont pas la même approche au pouvoir que les hommes et sont donc plus aptes à reprendre des activités, et notamment sur un point de vue humain."

À Jean-Paul Fournier, sénateur-maire de Nîmes, de reprendre : "comme le disait Julien Clerc : "Femmes, je vous aime." Et comme on le comprend, le Conseil municipal de Nîmes compte autant d'hommes que de femmes "qui ont des délégations importantes et je dois les féliciter pour le travail qu'elles réalisent. Et puis, il faut souligner la présence de Chantal Chabanon-Clauzel, la bâtonnière de Nîmes, la présidente du Tribunal de grande instance de Nîmes Élisabeth Blanc, la directrice de la Maison d'arrêt de Nîmes, Christine Charbonnier et les sportives du HBCN, c'est dire que les femmes ont toute leur place à Nîmes."

Stéphanie Marin

Economie

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