NÎMES : ENFERMÉ CHEZ LUI, L'HOMME MENACE DE FAIRE EXPLOSER SON APPARTEMENT
"On lui aurait donné le bon Dieu sans confession." Voilà ce que l'on pouvait entendre, vers 17 heures, au pied de l'immeuble des Myrtes, le long de l'ancienne route d'Alès à Nîmes. C'est là qu'une poignée de résidents se sont réfugiés, sous une pluie battante, pendant que les forces de l'ordre tentaient de négocier avec l'homme qui les a appelé en début d'après-midi. Cet homme, un Nîmois d'une cinquantaine d'années, s'est retranché dans son appartement -- une jeune femme serait avec lui -- avec a-t-il indiqué aux policiers, l'intention de faire exploser son appartement.
D'après les témoignages des résidents évacués de l'immeuble dès l'arrivée des secours, le forcené serait un homme "discret" et "calme". "Il disait toujours bonjour lorsqu'on le croisait dans le couloir" lance-t-on par ici, "on aurait jamais pu penser qu'il puisse faire une chose pareille" apprend-on par là. Et pourtant, l'homme s'est bien isolé chez lui, faisant tourner en bourrique les forces de l'ordre qui tentent de le raisonner depuis 15 heures de l'après-midi. Mais il "semble têtu."
Dans la rue, les résidents évacués commencent à trouver le temps long, jetant de temps en temps, des coups d’œil en direction des sapeurs-pompiers, venus en renfort au nombre de 18, postés à l'entrée de l'immeuble, se tenant prêts à intervenir. Alors, pour passer le temps, ils s'interrogent sur les raisons qui auraient pu pousser leur voisin à vouloir "se faire exploser." Et très vite, une hypothèse saute aux yeux. "C'est un homme divorcé. Depuis son divorce, il ne peut plus voir ses enfants. Il doit en souffrir."
Le quartier entièrement bloqué
Depuis 16 heures, le secteur de l'ancienne route d'Alès à Nîmes est entièrement bloqué aux véhicules et aux piétons. Un important dispositif de sécurité a été mis en place avec la présence de nombreux agents de la police municipale, nationale, du personnel du SAMU, des agents GDF qui ont coupé le gaz et des sapeurs-pompiers. Un dispositif renforcé par l'intervention d'une équipe du GIPN (groupe d'intervention de la police nationale) en toute fin d'après-midi.
À cette heure-ci, 18h30, les négociations sont toujours en cours. L'homme est toujours retranché dans son appartement.
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