Publié il y a 11 ans - Mise à jour le 17.06.2012 - tony-duret - 2 min  - vu 358 fois

FETE DE LA TRANSHUMANCE 2012 : Quand les brebis atteignent les sommets...

Une longue marche s'annonce pour les bergers

Un petit air d'accordéon accompagne le berger. Lentement mais sûrement, bob noir solidement enfoncé sur la tête, barbe blanche de plusieurs jours, bâton dans la main droite, l'homme monte ses brebis vers les sommets. Dans notre département, cet eldorado des brebis se nomme l'Espérou. Un lieu hors du temps, entre ciel et terre, fixé à 1230 mètres d'altitude, probablement connu de tous les habitants et moutons de la région. Ce samedi 16 juin, comme chaque année à cette époque, les bergers se sont donnés rendez-vous pour la traditionnelle transhumance de l'Espérou, petit village entre le Gard et la Lozère.

10 heures. Comme s'il voulait lancer le début des festivités, un chien aboie. Derrière lui, son maître et une bonne centaine de moutons défilent en rang, parfaitement alignés et encadrés sur les côtés par des dizaines de curieux qui ont fait le déplacement. On prend des photos des moutons, des brebis. Les stars du jour semblent surprises par tant de sollicitations si l'on en croit leurs "bêh" d'étonnement qu'elles répètent à tout-va.

Les stars du jour mitraillées par les photographes

10h30, un deuxième troupeau se présente. Cette fois, les moutons sont beaucoup plus nombreux, presque 600. Mais rassurez-vous, au sommet de l'espérou, il y a de la place pour tout le monde. Là bas, pas de problème de cohabition. Pendant plusieurs heures, ce samedi, on assiste donc à un défilé de bergers, de chiens et de troupeaux. Tous se dirigent vers les hautes terres où l'herbe, contrairement aux vallées et à la plaine, reste verte en été. En quelque sorte, l'Espérou est l'équivalent d'un restaurant quatre étoiles pour ces bêtes.

Cette transhumance, une tradition ancestrale, se poursuit par la décoration des moutons. Et oui, on ne va pas dîner dans une grande table n'importe comment. Des pompons et des sonnailles sont placés sur les moutons qui semblent désormais pressés d'aller dévorer le festin qui les attend. Et ils vont pouvoir en profiter. On ne reverra le berger et ses bêtes qu'au mois de septembre. Dans l'autre sens, cette fois.

D'ici là, bon appétit.

Tony Duret

tony.duret@objectifgard.com

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