Publié il y a 11 ans - Mise à jour le 19.06.2012 - stephanie-marin - 2 min  - vu 185 fois

GARD : Les collèges goûtent à "la cuisine de nos mamies"

C'est une première. Tant au niveau national que mondial, qu'on se le dise. En 2012, le Conseil général du Gard, a décidé de réimplanter une cuisine autonome dans chaque collège gardois plutôt que de rénover ses deux unités de production culinaire de Nîmes et d'Alès tant pour des raisons budgétaires que pour répondre aux objectifs de qualité et de développement économique de circuits courts.

Dans le Gard, sur les 53 collèges publics, 36 disposent d'une cuisine autonome où les repas y sont entièrement préparés. Il en reste 17 qui jusqu'alors étaient livrés par deux unités de production culinaire, l'une à Alès rattachée au collège Alphonse Daudet qui desservait 7 établissements (soit 1900 repas par jour), l'autre à Nîmes rattachée au collège Romain Rolland (10 établissements pour 2 900 repas par jour). Ces deux unités auraient mérité un petit coup de jeune. Oui mais voilà, le Département présidé par Damien Alary en a décidé autrement, optant pour la solution suivante : une cuisine  pour chaque collège pour la modique somme de 4 millions d'euros. Soit d'après les calculs du CG 30, un peu plus de 2 millions de moins que de restructurer les deux unités de production. Ainsi ce sont 9 collèges du territoire nîmois (Bigot, Mont Duplan, Révolution, Romain Rolland et les collèges de Calvisson, Clarensac, Manduel et deux autres d'Uzès)  qui verront cet été leur cuisine transformée et 7 collèges sur le territoire alèsiens (Daudet, Diderot, Jean Moulin, Jean Racine, et ceux de Lédignan, Saint-Géniès-de-Malgoires et du Martinet) lors de l'été 2013.

Autre nouveauté prévue pour cette rentrée 2012-2013, la création d'une unité de conditionnement de légumes en lieu et place de l'unité de production culinaire de Nîmes au collège Romain Rolland. C'est là même, que les légumes bruts arriveront avant d'être préparés puis conditionnés pour ensuite être livrés dans les autres collèges. "On sera la seule collectivité en France à avoir créé cette unité de conditionnement" intervient Jacky Valy, vice-président du Conseil général délégué au Bâtiments et aux moyens généraux. À Damien Alary de reprendre : "Ces légumes seront produits par des agriculteurs gardois que nous rencontrons au quotidien. À ce jour, les agriculteurs locaux contactés ne pourront produire la totalité des besoins, aussi nous nous adresserons aux producteurs des départements voisins. Mais notre volonté à terme est de faire marcher l'agriculture gardoise" par le biais de la création d'un groupement de commandes et de marchés de denrées. Il sera proposé aux 9 collèges publics nîmois dans un premier temps, de regrouper leurs achats. Des achats de gros qui permettront de bénéficier de prix raisonnables et ainsi de maintenir le seuil du prix du repas par enfant qui s'élève à 3, 20€. Manger bien et bon, c'est donc possible. "Nous sommes tellement préoccupés par ce monde de gadgétisation qu'on laisse se développer des friches sur les vraies valeurs. Éduquer les enfants à bien manger, c'est leur apprendre les bonnes choses de la vie. C'est aussi lutter contre les problèmes de santé comme l'obésité" soutient le président du Conseil général du Gard se souvenant avec nostalgie de ses repas à la cantine, à l'époque où l'on goûter encore "à la cuisine de nos mamies. Il n'y a pas de raison que nos enfants ne connaissent pas cela."

Stéphanie Marin

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