Publié il y a 11 ans - Mise à jour le 04.01.2013 - coralie-mollaret - 3 min  - vu 181 fois

MUNICIPALES 2014 : "Six mois de réflexion" de Jean-Paul Fournier

Bilan de l'année 2012, Municipales et rivalités intestines dans l'hémicycle… Jean-Paul Fournier, le maire de Nîmes, se laisse encore quelques mois pour annoncer, s'il briguera ou non, un troisième mandat. Rencontre avec l'édile (Première partie).

LE BILAN DE 2012 

Objectifgard : Cette nouvelle année nous donne l'occasion de faire un point sur la précédente. Quel bilan faites-vous de 2012 ? 

Jean-Paul Fournier : Le début était un peu compliqué. Tous nos chantiers -- Le programme Cadereau, le TCSP etc -- n'ont pas forcément été compris par nos concitoyens. Ils n'ont pas apprécié les désagréments que cela a occasionné. Puis, au printemps, ça s'est calmé avec notamment l'inauguration de l'Esplanade Charles-de-Gaulle, celle de la SMAC Paloma, deux projets qui ont fait l'unanimité. L'année a été plutôt bénéfique, positive.

O.G : Mais justement, avoir lancé tout ces travaux en même temps… N'était-ce pas une erreur de stratégie ? 

J-P.F : Vous savez, pour le chantier A.E.F (Arènes-Ecusson-Feuchère) il aura fallu 10 ans pour réunir les financements. Et pour les travaux des avenues Jean-Jaurès et Pompidou il aura fallu 4 ans.

O.G : Une année plutôt positive… Mais est-ce que l'annulation des délibérations de la création du TCSP n'a pas été "le couac" de l'année 2012 ?

J-P.F : C'est sûr que je l'ai mal pris ! J'ai eu des nuits blanches où je me suis demandé s'il fallait continuer ou arrêter... Mais, vous savez au fond, ce qui vous chamboule le plus, c'est que la presse vous traite d'inconscient. Des études qui ont été menées, si on a pensé le projet comme cela, c'est que ça pouvait passer. Nous avons été très critiqués sur le système et le tracé mais aujourd'hui, je n'entends plus rien de la part de l'opposition. Maintenant, la question est : Pourquoi on ne fait pas le tour de l’Écusson ?  Un projet (le projet initial) qui va-t-être relancé.

O.G : La condamnation d'un ancien de vos conseiller municipal, Mr Caugy, ne peut-elle pas jouer en défaveur de votre famille politique pour 2014 ? 

J-P.F : Vous savez, la mairie s'est portée partie civile dans le procès. Donc, non je ne le crois pas.

 

LES MUNICIPALES DE 2014 

O.G : Vous présenterez-vous aux prochaines Municipales ? 

J-P.F : Je suis encore en pleine réflexion…

O.G : Quand allez-vous vous décider ? 

J-P.F : Dans le courant de l'année, dans ces six prochains mois. Je sais que certains s'agitent…

O.G : Mais est-ce que vous en avez envie ? Vous avez cumulé déjà beaucoup de responsabilités.  

J-P.F : Il y a des jours où j'ai très envie. Lorsque je vois ce que nous faisons pour améliorer les conditions de vie de nos concitoyens. Et puis il a des jours, où les soucis, les problèmes, les recours vous font réfléchir.

Lorsque vous vous représentez, il faut être sûr de gagner. Sortir par la petite porte, après deux mandats ce n'est pas agréable. (...) Il faut savoir unir sa famille politique et ses cousins.

Rachida Dati coupe le cordon entourée par Franck Proust, à gauche et Jean-Paul Fournier, à sa droite

O.G : En parlant d'unir sa famille politique... Franck Proust, votre premier adjoint a des ambitions. Yvan Lachaud aussi. Comment tempérez-vous cela? 

J-P.F : Avoir des ambitions, c'est normal. Mais il y a des choses qu'il faut regarder. Il ne faut pas faire perdre la droite avec des divisions, comme ce fut le cas en 1995. Il faut que notre famille politique soit responsable pour sa ville.

O.G : Vous avez fait de Franck Proust votre premier adjoint. C'est un peu votre successeur naturel. Nous avons imaginé un scénario : Vous vous présentez pour conserver la municipalité, et ainsi éviter une candidature de Yvan Lachaud. Puis, quelques mois après, vous laissez votre place à Franck Proust. Fiction ou possible réalité ?

J-P.F : Non. Ce n'est pas correct vis-à-vis des Nîmois et Nîmoises qui ont voté. Et puis, Franck Proust est plus jeune, il a 49 ans, il peut attendre encore un peu.

O.G : Yvan Lachaud a semble-t-il vraiment envie d'y aller… Est-ce qu'il a, selon vous, un véritable pouvoir de nuisance ?

J-P.F : Quand il y a différentes listes, les voix sont partagées. C'est un fait. Mais soyons sérieux, si je n'y vais pas, l'UMP ne laissera jamais une autre personne qui n'est pas UMP y aller. C'est à Paris que cela se négocie. Vous savez, nous sommes des pions.

Propos recueillis par Stéphanie Marin et Coralie Mollaret

contact@objectifgard.com

Coralie Mollaret

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