GARONS Emotion et stupéfaction du voisinage après le drame
Lundi soir, à l'annonce de la nouvelle sur France info, Jonathan était sous le choc et "n'y croyait pas". Très vite, il a pris sa petite voiture rouge pour se rendre sur les lieux de l'incendie qui se révéla être un vérifiable drame : les corps des cinq membres d'une même famille ont été retrouvés sans vie. "Oui ce sont bien eux…", soupire le jeune homme, empreint d'émotion, qui a reconnu la maisonnette jaune, impasse des Grives à Garons.
De l'émotion, mais aussi la "stupéfaction" pour ce proche, dont le "petit-frère" jouait avec l'ainé de la famille, Maxence 11 ans. "J'ai entendu dire qu'ils avait des problèmes de couple. Moi, je l'ignorai... Mais quand même les enfants !", rajoute Jonathan, sachant que la thèse du drame familiale est privilégiée par les enquêteurs.
Le lendemain, le calme, comme à son habitude, régnait dans le lotissement pavillonnaire, où résidait la famille. Seul une odeur de brûlée donnait à l'atmosphère, si "normale", une part d'étrangeté. A quelques mètres de là, rue des Perdrix, Marc, "le premier résidant du pavillon" est lui aussi ému par "ce drame qui touche les enfants. (…) Vous savez, j'ai deux filles et des petits-enfants…", explique le retraité. Avant d'ajouter : " je ne les connaissais pas plus que cela… Seulement de vue. Je peux simplement vous dire qu'ils habitaient là depuis au moins 10 ans".
Un couple apparemment sans histoire, les "monsieur et madame tout le monde" de la résidence. Debout, près du portail de la maison des victimes, deux voisines reviennent sur la macabre découverte. "Avec mon mari, nous nous sommes dirigés vers la maison dés que nous avons vu le feu… Nous avons vu à travers la vitre les enfants morts. Nous sommes alors partis et nous avons décidé d'attendre la police et les pompiers", explique Clémence*.
"C'était une famille sans histoire… Je vois encore le garçon revenir à 17h15 de l'école", lâche le mari, ému, avant de rentrer chez lui. "Depuis hier soir nous sommes tous retournés. Mais comme je vous l'ai dit on ne les a jamais entendu… On ne se parlait que très rarement, juste pour se dire des banalités", rajoute Clémence. Ce drame que personne ne pouvait prévoir laisse stupéfait l'ensemble des résidents du pavillon… "On ne peut jamais savoir ce qu'il se passe dans la tête des gens", lâche Nicolas, un autre membre du voisinage.
*Le nom a été modifié
Coralie Mollaret
coralie.mollaret@objectifgard.com
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