Publié il y a 10 ans - Mise à jour le 25.04.2013 - coralie-mollaret - 3 min  - vu 637 fois

AGENTS IMMOBILIERS. Pour Martine Tibérino, "Coach Proprio est quasiment inattaquable"

La saga sur le combat des agents immobiliers pour "défendre leur profession" face à Coach Proprio se poursuit… Cette semaine, la parole est à la Nîmoise Martine Tibérino. Un petit bout de femme, à la chevelure blonde sur laquelle cette dernière pause différentes casquettes : agent immobilier, secrétaire départementale du SNPI (syndicat national de la profession immobilière) et ancienne vice-présidente de la CCI, sous le mandat Giraudier.

Dans la guerre que livre l'association A.N.D.M.I (Association Nationale de Défense des Métiers de l’Immobilier) à la S.A.R.L Coach Proprio, la Nîmoise garde ses réserves. Et d'introduire : "vous savez, je connais bien Jean-Loup Calini". L'agent immobilier de Caveirac, président de l'association A.N.D.M.I est membre "de monde syndicat SNPI", mais aussi vice-président de l'actuelle CCI, sous la président Douais…

"Coach Proprio me gêne, non pas parce qu'il empiète sur le marché de l'immobilier, mais parce qu'il nous dénigre, nous les agents immobiliers. De ce point de vue là, je suis tout à fait d'accord avec Mr Calini", explique Martine Tibérino, pointant du doigt la devanture de la S.A.R.L, située -ironie du sort- juste en face de son agence, sur laquelle est inscrit "vendre sans commission d'agence". "Il y a de la place pour tout le monde, mais il ne faut pas taper sur les gens", rajoute-t-elle.

Contrairement à son homologue de Caveirac, Martine Tibérino estime "que Coach Proprio semble inattaquable". Et de brandir la loi Hoguet de 1970, le pavé régissant la profession d'agent immobilier : "il y a un paragraphe consacré au coaching. La prestation de coaching immobilier consiste en une communication sur Internet des biens à vendre ainsi qu'en l'accompagnement du vendeur dans ses démarches et actions de manière à optimiser sa technique de vente. Les services proposées par le "coach" n'entrent pas en principe dans le champs de la loi Hoguet, sauf lorsqu'il se livre à des prestations 'd'entremise'", explique Martine Tibérino, prenant comme exemple "des transactions chez le notaire".

"Je ne vois pas comment ils (NDLR : A.N.D.M.I) vont pouvoir apporter la preuve au pénal que Coach Proprio enfreint la loi si ce dernier ne relève pas de la loi Hoguet", rajoute la Nîmoise, rappelant qu'elle "reste d'accord sur l'argumentaire de Jean-Loup Calini. Il faut que les particuliers comprennent qu'ils paient 3.000 euros, que leur bien immobilier soit vendu ou non. Ces 3.000 euros servent juste à faire de la pub. Nous, nous ne sommes payés que lorsque nous vendons le bien".

"Le vrai combat"

"Aujourd'hui notre vrai combat ce n'est pas Coach Proprio, mais plutôt ces agences immobilières et leurs conseillers délocalisés partout en France. C'est le cas de Capi France ou d'IAD, ", plaide Martine Tibérino. Selon la loi Hoguet, pour détenir une carte professionnelle qui donne le droit à une personne "physique" ou morale" de pratiquer des transactions immobilières, cette dernière doit remplir certains critères : formation, garanties de solvabilité, cautions… "C'est assez contraignant. Aujourd'hui, nous voyons ces agences recruter des conseillers, qui peuvent exercer partout en France les mêmes missions que nous, sans avoir la carte professionnelle".

"Ça c'est une concurrence déloyale. Ils peuvent casser les prix, vu qu'ils n'ont pas les charges d'un structure comme la notre". Dans un marché où seulement "30% des transactions immobilières sont captées par les agents immobiliers", les temps sont dures, et les rancunes tenaces.

Coralie Mollaret

coralie.mollaret@objectifgard.com

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