
Dans un communiqué court et explicite, dont Richard Tibérino a le secret, l'adjoint à la sécurité du maire de Nîmes critique vivement la présence de Jean-Paul Boré, vice-président du conseil régional et ancien membre du PCF, à la cérémonie dédiée aux harkis*, ce matin au square du 11 novembre 1918, à Nîmes.
Se défendant de vouloir "raviver les plaies", Richard Tibérino - qui prend le soin de signer "Pied Noir" à la fin de sa missive - s'indigne : "Comme chaque année c'est la même chose !!! Le 25 septembre lors de la cérémonie nationale d'hommage aux harkis, c'est Jean-Paul Boré qui dépose la gerbe du Conseil régional (…) J'ai toujours du mal à voir l'un des héritiers (NDLR : référence à son ancien engagement au PCF) de ceux qui ont soutenu le FNL* durant la guerre d'Algérie, se recueillir lors de cette cérémonie émouvante (…) Ce communiste défroqué ne manque pas de toupet quand on sait que sa famille de pensée n'hésitait pas à armer et 'porter les valises' aux ennemis de la France".
Républicain. L'attaque est sanglante et la réponse du principal intéressé tout aussi virulente : "Je suis avant tout un républicain". Las des allusions à son ancienne famille politique, Jean-Paul Boré réagit : "Si Richard Tibérino n'a rien d'autre à se mettre sous la dent pour exister, c'est dommage. D'ailleurs je ne crois pas l'avoir vu ce matin à la commémoration (…) J'ai envoyé plusieurs lettres aux collectivités pour évoquer l'emploi des enfants de harkis qui ont un passeport pour travailler. Ce passeport stipule qu'ils sont prioritaires, mais que les collectivités ne sont pas obligées de les embaucher. Aujourd'hui il y a 50 enfants de harkis dans le Gard. On pourrait tous s'y mettre. Arrêtons de raviver les plaies alors qu'il faut pardonner… Et comme dirait Coluche, quand on a rien à dire, on ferme sa…". Devinez la suite…
* Harkis : Algériens, partisans de l'Algérie française, ayant servis les Français pendant la guerre d'Algérie.
*F.N.L : Front de libération nationale, mouvement fondé pour l'indépendance de l'Algérie.

Coralie Mollaret
corlaie.mollaret@objectifgard.com
Voilà qu’ils se disputent les morts maintenant, occupez vous des vivants.
Puisque M. Tiberino a de la mémoire, il devrait nous dire qui était au pouvoir en 1962 en France et qui a décidé d’abandonner désarmés les harkis?
Monsieur Tibérino devrait savoir toute l’estime que Jean-Paul Boré a auprès des Harkis. C’est une sortie politique démagogique de plus. Cela démontre cependant que Jean-Paul Boré est bien dans la course aux municipales, et ça, c’est plutôt bon ! Alors avis aux élus UMPS et autres, oui, continuez à parler de JPB, c’est bon pour Nîmes et le moral !!!
Bonjour,
Je m’interroge à savoir ce qu’aurait pensé le peuple de ce pays, 50 ans après la fin des hostilités de la dernière guerre mondiale, si un membre connu des collaborateurs vichyssois, était venu déposer une gerbe au monument aux morts de leur commune ?…
Un Pieds-Noir fatigué par ces actes de pure provocation.
les un ont trahi les harkis et les autres ont humilié les pied noirs