Publié il y a 10 ans - Mise à jour le 03.12.2013 - elodie-boschet - 2 min  - vu 97 fois

GAZ DE SCHISTE Les collectifs gardois soutiennent les opposants à un forage en Roumanie

Gaz de Schiste Illustration

Gaz de Schiste Illustration

Unis pour dire "non aux pétrole et gaz de schiste et de houille", de nombreux collectifs de la région soutiennent à travers un communiqué les habitants de Pungesti en Roumanie, qui, en s'opposant pacifiquement à un forage visant le gaz de schiste, seraient victimes de violences policières.

Voilà plusieurs semaines maintenant que les habitants de Pungesti protestent contre des explorations de gaz de schistes et forages qui devraient être entrepris sur leur territoire par la compagnie Chevron. Lundi 2 décembre, en pleine nuit, "plusieurs centaines de policiers anti-émeute, venus de toute la Roumanie ont envahi le camp de résistance à Pungesti, installé sur des terrains privés [...]. Ils ont arrêté ou chassé les occupants, y compris femmes, vieillards et enfants, avec une extrême violence, qui a nécessité des hospitalisations et semé la frayeur dans le camp et le village" apprend-t-on via le communiqué.

Les manifestants auraient été relâchés dans la matinée, après avoir écopé d’amendes. "Des charges pénales pèsent sur deux d'entre eux, selon nos dernières informations. Les routes sont bloquées, la zone est déclarée "zone spéciale d'intervention", interdisant à tout journaliste d'y accéder". D'après le communiqué, la police fait, pendant ce temps là, "un travail de désinformation, criminalisant les opposants et permettant l'installation sur place du matériel de forage sous haute garde".

Faisant suite à un précédent assaut le 16 octobre dernier "qui avait déjà fait plusieurs blessés parmi les habitants du village" et à la décision de Chevron de suspendre ses activités sur le site , ce "déploiement guerrier" s'explique par la volonté de la multinationale de "faire quelques bénéfices supplémentaires en forant des puits de gaz de schiste à Pungesti". Mais les habitants ne l'entendent pas ainsi. Face à cette situation, les collectifs posent plusieurs questions : "De quel droit cette multinationale violente-t-elle ainsi les habitants, avec le soutien du gouvernement d’un pays membre de l’Europe ? N'ont-ils plus le droit de vivre parce qu'ils habitent sur des réserves supposées d'hydrocarbures ? Les quelques futurs bénéfices de Chevron valent-ils plus que les vies de tous les habitants de la région ?"

Souhaitant que "l'impunité des multinationales, totalement inacceptable" soit condamnée, les "anti" demandent "aux élus responsables - eurodéputés, députés, sénateurs, élus des collectivités locales - et aux diplomates, de se mobiliser fermement contre de tels agissements et d'exiger de l'Union Européenne une intervention diplomatique d'urgence pour faire cesser cette situation martiale".

Elodie Boschet

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