Publié il y a 10 ans - Mise à jour le 05.02.2014 - coralie-mollaret - 2 min  - vu 336 fois

SAINT-GILLES 2014. Rififi entre Gilbert Collard et son ex-directeur de campagne

Philippe Ascencio, ex-directeur de campagne de Gilbert Collard. D.R/C.M

Gouffre financier et agressions multiples, la campagne électorale aux côtés de Gilbert Collard aura été pour Philippe Ascencio un florilège de déceptions... Amer, il critique le député-candidat, à un mois des municipales. 

Philippe Ascencio, ex-directeur de campagne de Gilbert Collard se sent floué. L'ancien responsable régional FO pénitentiaire avait cru, dit-il, au "nouveau souffle Collard", égérie de la dédiabolisation entamée par Marine Le Pen, présidente du Front National. "Son comportement m'a beaucoup déçu. Je me suis beaucoup investi à fond dans la campagne en allant sur le terrain pour rencontrer les Saint-Gillois". 

Gilbert Collard, candidat à la mairie de Saint-Gilles. D.R/C.M

Loquace, il estime que Gilbert Collard aurait utilisé sa notoriété et son argent avant de le lâcher petit à petit. "Tout a commencé lorsque je me suis fait agresser. Gilbert Collard est venu me voir à l'hôpital et en a profité pour prendre quelques clichés afin de les envoyer à la presse", raconte-t-il. "C'était pour servir la cause, alors j'ai accepté".

Coup du sort ou acharnement suspect, Philippe Ascencio est victime d'une seconde agression, début décembre, sur son lieu de travail : "c'est là que tout a commencé. L'équipe de campagne et le candidat m'ont lâchement abandonné. Ils auraient dû me soutenir mais ils m'ont écarté de la campagne". Joint par téléphone, le principal intéressé explique : "que pouvions-nous faire ? La justice fait son travail, nous l'avons soutenu. Pour ma part, Philippe Ascencio fait toujours partie de la liste. Je pense qu'il est un peu surmené par ses deux agressions… Vous verrez, dans deux ou trois jours il reviendra".

Reste que la rancœur semble profonde… "J'ai perdu pas mal d'argent dans cette affaire. Ma femme a perdu des clients à cause de mon engagement politique et j'ai fait un chèque de 400 euros pour la campagne (…) Gilbert Collard nous avait demandé de donner de l'argent si nous voulions être sur la liste", affirme Philippe Ascencio, désanchanté. "Mais c'est tout à fait normal. Je n'allais pas financer 20.000 euros tout seul", répond le député. Après Bernard Luciani, qui s'est maintenu candidat au Grau-du-Roi, c'est donc au tour de Philippe Ascencio de prendre ses distances avec le député… "Oh, vous savez, deux ce n'est pas grand chose", plaide en bon avocat, Gilbert Collard.

Coralie Mollaret

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