Si elle est avérée, la situation électorale de la commune de Bernis (3.100 habitants) ferait partie des "insolites" de la vie démocratique gardoise. A ce jour, l'actuel maire sans étiquette,  Théos Granchir, serait seul candidat à sa propre succession. "Il semblerait en effet que je sois le seul", confirme-t-il tout en restant prudent, "j'entends des ouï-dires comme quoi il y aurait peut-être un autre candidat".

Elu au premier tour en 2008, le retraité de la fonction publique (conseil général, NDLR) a raflé la municipalité avec 70% des voix contre le maire sortant. Alors, si aucun challenger n'est pour l'instant prêt à relever le défis, "ça ne me gène pas. Mais c'est vrai qu'un opposant peu donner de la dimension au débat pour confronter les idées et l'équipe", poursuit le maire-candidat.

Révolution électorale. Autre particularité de Bernis : c'est la première fois que les Bernissois vont élire leurs conseillers municipaux, selon le principe du scrutin proportionnel de liste à deux tours, avec prime majoritaire accordée à la liste arrivée en tête. Ces nouvelles règles électorales, contenues dans la loi organique du 17 mai 2013, abaissent de 3 500 à 1 000 habitants le seuil pour l’application du scrutin à la proportionnelle. Dans le Gard, un peu moins de 200 communes seraient concernées.

Alors, à Bernis, l'équipe sortante attend patiemment demain, 18h, date de la clôture des dépôts de candidatures en préfecture. D'ici là, les élus continuent de faire de la pédagogie envers leurs administrés qui avaient pour coutume de choisir leur premier magistrat en raturant les noms de la liste et en y ajoutant d'autres… De quoi donner parfois une touche humoristique au scrutin !

Coralie Mollaret