Publié il y a 9 ans - Mise à jour le 06.06.2014 - eloise-levesque - 2 min  - vu 279 fois

FAIT DU JOUR Le travail partagé, une solution pour les indépendants?

Des participants réunis à Anduze hier après-midi. Objectif Gard/Eloïse Levesque

Depuis 2011, l'association Jelly tourne sur le Gard et la Lozère pour venir à la rencontre des télétravailleurs ou indépendants qui cherchent des réseaux ou des formations pour développer leur activité. Une forme de travail partagé itinérant qui répond à une demande croissante, et qui ne concerne plus uniquement les grandes villes.

Sébastien est chef de projet en informatique. Valérie est commerçante à Anduze. Marie-France va bientôt s'installer comme correctrice à Alès, Edith est graphiste à St-Christol, autant de parcours différents qui ont un point commun : la recherche de contacts et l'envie de sortir de l'isolement.

Une dizaine étaient réunis hier, sous le soleil d'Anduze, pour débattre sur le co-working et ses perspectives dans la région, via l'association Jelly, qui sillonne le Gard et la Lozère depuis trois ans à la rencontre des entrepreneurs sur des thèmes bien précis. Le référencement, l'usage de Twitter, le e-mailing, des outils que certains n'ont jamais eu le temps d'appréhender. "Cela permet de partager des informations et de se former. La séance sur le e-mailing m'a notamment resservi très rapidement", explique l'une des participante, correctrice à St-Jean-du-Gard.

Répondre à un besoin de contact

Se faire connaître. Tel est le maître mot de ces indépendants, isolés dans leur bureau. "J'ai aménagé un espace à mon domicile pour mon travail, donc mon objectif n'est pas tant de trouver un lieu de travail, comme c'est le cas dans les co-working installés à Montpellier ou Nîmes. Je souhaite rencontrer des professionnels pour vendre mon produit. Il est difficile de trouver du temps pour chercher des clients et le commercial, c'est pas mon truc", espère Edith, graphiste à St-Christol, à son compte depuis un an. Elle vient ici pour la première fois. Et d'ajouter : "Les contacts reposent sur des repères".

Du côté de Marie-France, en passe de s'installer comme correctrice après une formation, la demande est double : "J'ai besoin de sortir de chez moi et d'échanger tout en mutualisant les moyens techniques. Cependant, je ne me déplace pas si c'est trop loin".

Près de chez soi

Malgré une demande croissante face à la montée de l'auto-entrepreneuriat en France, la fréquentation des "jelly" stagne autour de 7 à 12 participants à chaque séance (3 à 5 par an), et les participants fidèles ne représentent que 50% des effectifs. "Les nouveaux sont des gens qui viennent des villages voisins. On a un habitué de Rousson qui est parti car les réunions se déroulaient trop loin de chez lui", explique Sébastien, chef de projet informatique et co-organisateur.

Dorénavant, Jelly souhaite augmenter la fréquence de ses réunions et organiser la prochain d'ici la fin du mois. Et si la mayonnaise prend, l'association espère à terme créer un espace itinérant, avec des locaux fixes.

Eloïse Levesque

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