C'est aujourd'hui la rentrée des professeurs avant l'arrivée des 65 000 élèves gardois demain. A Alès, ce matin, ces derniers ont dénoncé le flou de la réforme des rythmes scolaires, ainsi que la suppression de 6 ATSEM sur 46.

Une cinquantaine de professeurs et directeurs d'écoles étaient présents ce matin à Rochebelle pour la traditionnelle rencontre avec l'équipe municipale. Objectif  : évoquer les enjeux de la rentrée. Une reprise particulière, puisqu'Alès passe à la réforme des rythmes scolaires à partir de demain : "On ne l'a pas voulu mais on l'a faite", a souligné Max Roustan, maire de la ville.

Sur place, l'heure n'était pas à la cordialité. "Il y a très peu d'organisation, c'est le flou artistique. D'autant que certains parents sont contre la réforme, et ne laisserons pas leurs enfants en accueil gratuit", déplore Cécile Bonnet, de Germain David. "Vous avez vidé la réforme de son contenu en ne mettant pas en place d'activités périscolaires", se plaint la directrice de Romain Rolland, "la gratuité ne peut pas tout justifier". Et à Christian Chambon, adjoint à l'éducation, par ailleurs principal du collège Jean Racine, de répliquer : "Lorsque l'on a rencontré les professeurs, beaucoup n'étaient pas favorables à mettre en place des activités. Certains ne voulaient pas qu'on utilise leur salle de classe. Nous avons donc opté pour une solution intermédiaire. On attend de voir comment cela va se passer".

Egalement en ligne de mire des directeurs d'écoles : la baisse du nombre d'ATSEM, qui secondent les professeurs. 6 sur 46 disparaissent sur l'ensemble de la ville. "J'ai désormais deux ATSEM au lieu de trois le mercredi matin, je ne sais pas comment je vais gérer", s'interrogeait la directrice de l'école du Faubourg du soleil. "Les temps sont difficiles. Nous avions fait le choix il y a quelques années d'embaucher une ATSEM par classe. Mais c'était du bonus. On ne peut plus augmenter les impôts. Chacun doit faire un effort. Et on n'a pas baissé le budget, on l'a juste réparti différemment", a assuré Max Roustan.

Afin de se justifier, la mairie a par ailleurs rappelé que de nombreux travaux étaient en cours ou imminents dans de nombreux établissements, notamment la restauration d'une salle de classe à Claire Lacombe et la réfection des terrains de sport de Tamaris et Germain David. Enfin, la municipalité a insisté sur le développement des tableaux blancs interactifs, mis en place en 2013 dans deux écoles. "6 nouvelles écoles ont été équipées en 2014 et nous souhaitons l'étendre à tous les établissements d'ici 4 ou 5 ans", a précisé Christian Chambon.

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