Publié il y a 9 ans - Mise à jour le 21.12.2020 - eloise-levesque - 2 min  - vu 505 fois

FAIT DU JOUR Départementales à Quissac : le FN et le Front de gauche en embuscade

De gauche à droite : Lionel Jean, Françoise Laurent-Perrigot, Olivier Gaillard et Dominique Ratto-Crepin. EL/OG

Aux mains des socialistes depuis des décennies, Quissac est l'un des cantons du Gard où la majorité départementale est la mieux placée pour les prochaines élections départementales. Mais le FN et le Front de Gauche espèrent tirer leur épingle du jeu en misant sur le raz-le-bol gouvernemental.

Lors du redécoupage territorial, le canton très rural de Quissac a fusionné avec sept autres cantons, passant de 12 à 44 communes. Tous sont socialistes. Pour le PS, une fois n'est pas coutume, la composition des binômes sur ce secteur a été un jeu d'enfant pour les prochaines élections départementales. Les trois principaux conseillers généraux sortants se sont alliés, Françoise Laurent-Perrigot (Lédignan) et Olivier Gaillard (Sauve) en titulaires, et Lionel Jean (Quissac) en remplaçant. Le groupe part donc favori. En tout cas sur le papier.

Car nationalement, la montée du FN et le désaveu au gouvernement ne pèse pas en faveur de la liste socialiste qui en a pleinement conscience. "Le FN sera au second tour. La question est : qui sera l'autre?", craint Olivier Gaillard, conseiller général depuis 2008 et élu à la mairie de Sauve depuis 2001. "Il faut donc mobiliser l'électorat et mettre en avant notre bilan. C'est l'abstention qui peut nous faire perdre", avoue-t-il en rappelant que sa priorité, face à l'austérité, restera les investissements et l'aide aux communes.

Les extrêmes en ordre de marche

Olivier Rolland et Sylvie Vignon FN). DR

De son côté, le FN vise effectivement la triangulaire et la victoire. Même s'il sait que ce canton est "peu gagnable". Comme sur tous les territoires, il brandit l'argument du chômage et de l'insécurité. "Les sortants n'ont pas fait grand chose pour sauvegarder les emplois et nous comptons sur un réveil des électeurs. Pour refaire un collège ou une route, nous ferons appel à des entreprises locales", martèle Olivier Rolland, candidat nîmois parachuté sur le canton, accompagné de Sylvie Vignon, commerçante à Durfort-et-Saint-Martin-de-Sossenac.

Bernard Clément PCF et Aurélie Génolher EELV. DR

Plus connu sur le secteur mais moins bien placé, le Front de Gauche part avec quelques atouts et compte bien s'en servir. Aurélie Génolher, jeune maire de Massillargues EELV et Bernard Clément, premier magistrat PCF de Domessargues depuis 26 ans, représentent "le rassemblement de gauche" implanté sur le terrain, avec des remplaçants issus du milieu associatif et de la société civile. "Certes, le bilan social de la majorité sortante est bon. Mais la politique d'austérité et la suppression de la clause de compétence générale ne permettront bientôt plus d'aider les communes. Il faut lutter contre pour poursuivre la politique départementale telle qu'elle est menée actuellement", soutient Bernard Clément, vice-président la communauté de communes Leins Gardonnenque, qui ne semble pas faire peur au PS.

Quid de la droite

La menace de la droite est moins importante. Les candidats UMP/UDI choisis par "Le bon sens gardois" sont d'ailleurs de parfaits anonymes : Julien Bigot, chef d'entreprise, et I. Les deux compères vont jouer sur leur jeunesse pour se démarquer mais ont peu de chances d'atteindre le second tour : "On représente un électorat, j'espère qu'on sera entendu", clame Julien Bigot, 31 ans. Sans compter que le parti de Nicolas Dupont-Aignan, Debout la France, s'est positionné sur ce canton et risque - dans une modeste mesure - de disperser les voix de droite.

Les candidats présenteront leur programme officiel le 5 mars prochain alors qu'on ne connaît pas encore les futures compétences du département, encore discutées au Parlement. Pas sur donc qu'ils permettent de reverser la tendance.

Eloïse Levesque

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