GALLARGUES Un « collège mort » et des parents d’élèves très remontés
Il y a quelques mois encore, tout le monde se félicitait de l’ouverture du nouveau collège de Gallargues-le-Montueux, en septembre dernier. Depuis, les désillusions sont nombreuses. Essentiellement à cause du manque de moyens.
Six mois après son ouverture, le nouveau collège de Gallargues fait déjà parler de lui. Avec ses 523 élèves répartis sur quatre niveaux de classe, de la sixième à la troisième, cet établissement moderne promettait aux élèves une scolarité paisible et enrichissante. La réalité est bien différente comme l’explique Nathalie Peretti, membre de l’association des parents d’élèves et mère de deux élèves en classe de sixième et troisième : « C’est une coquille vide ce collège. Aucun moyen budgétaire n’a été affecté. Les élèves n’ont aucun manuel scolaire dans aucune discipline. Il y a des problèmes de sous encadrement puisqu’il y a quatre surveillants pour 523 élèves. Ils devraient être au moins cinq ». Les difficultés ne s’arrêtent pas là : « Il n’y a aucun équipement dans la cour. Seulement deux bancs ! Même le centre de documentation et d’information est quasiment vide. Et je vous passe les problèmes d’infiltration dans le bâtiment, la probable disparition des heures de soutien et les installations sportives très insuffisantes ».
Pour alerter l’opinion publique et le rectorat, les parents d’élèves ont organisé ce mercredi 25 mars une journée « collège mort » en se regroupant devant l’établissement et en tentant de dissuader professeurs et élèves d’assister aux cours. Une initiative qui vient prendre le relais d’un blocus surprise organisé par les collégiens en janvier dernier : « Ils demandaient simplement à pouvoir travailler dans de bonnes conditions », poursuit Nathalie Peretti. Caroline Breschit, candidate aux départementales sur le canton d’Aigues-Mortes en binôme avec Léopold Rosso, était elle aussi présente sur le site : « Je ne comprends pas qu’on investisse 70 millions d’euros pour une voie verte alors qu’il manque ici 40 000€ pour l’achat des livres scolaires ». Cette mauvaise publicité est dévastatrice pour ce collège où de nombreux parents commencent à s’interroger quant à l’avenir de leurs enfants dans l’établissement.
*Invités à réagir, les représentants de l’établissement n’ont pas souhaité répondre en nous renvoyant vers le rectorat qui est, quant à lui, injoignable.
Tony Duret
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