PONT-SAINT-ESPRIT Six semaines après l’explosion, toutes les familles ont été relogées
Le jeudi 16 avril dernier vers 10 heures, Pont-Saint-Esprit était secouée par une très violente explosion qui venait de souffler la moitié du bâtiment B de l’Atria, faisant trois morts et 8 blessés.
« Une chaîne de solidarité exemplaire » s’est alors mise en place, d’après les termes de Roger Castillon, maire de Pont, et de Jérémie Serra, d’Habitat du Gard. Et le maire de souligner le rôle des associations, notamment la Croix-Rouge, dans les heures et les jours qui ont suivi le drame.
« Toutes ces familles ont un toit »
« Nous avons eu du monde au centre d’hébergement jusqu’au 15 mai, a précisé Roger Castillon. En un mois, le problème d’urgence a été solutionné, il y a eu une bonne réactivité et beaucoup d’écoute. » Une solution rendue possible car les différents acteurs « ont travaillé main dans la main », a noté Jérémie Serra.
Aujourd’hui, « tous les locataires des bâtiments A, C, D, E, F et G ont pu réintégrer leurs logements, affirme Jérémie Serra. Cela a été fait une fois que nous étions certains qu’il n’y avait plus de risque, par exemple certaines chaudières ont bougé sous l’effet de l’explosion, nous avons donc décidé de changer toutes les chaudières immédiatement. »
Pour les 17 familles des bâtiments B et B’, les plus touchés par l’explosion, « une solution de relogement a été proposée à chacune d’entre elles », explique Jérémie Serra, avant de préciser que « cinq familles du B’ sont pour l’instant hébergées chez leurs familles, mais toutes les autres familles ont été relogées dans des logements d’Habitat du Gard, d’Un Toit pour Tous et une famille est partie dans le parc privé. » « Toutes ces familles ont un toit », a résumé le maire.
Tous les locataires qui ont dû quitter temporairement leur logement ont par ailleurs vu leur loyer d’avril divisé par deux, et Habitat du Gard a pris en charge le déménagement des familles relogées.
« Démolir au plus vite pour reconstruire au plus vite »
Du côté de l’enquête, rien de plus. « Elle suit son cours », dixit Jérémie Serra, qui affirme avoir entendu « que ce serait une imprudence d’un locataire. » Pas de quoi remettre en cause l’usage du gaz de ville, après une explosion sans précédent pour Habitat du Gard.
Et maintenant ? « Nous souhaitons la démolition de la partie concernée, et la reconstruction à l’identique, affirme Jérémie Serra. Mais pour l’instant, on en est encore au stade des expertises. » Il est donc « trop tôt » pour établir un calendrier.
En attendant, Habitat du Gard se prépare : « on veut démolir au plus vite pour reconstruire au plus vite. On a fait les études préliminaires, on est prêts. » Et le bailleur précise qu’une fois que le bâtiment B aura été reconstruit, « les familles pourront le réintégrer si elles le souhaitent. »
Thierry ALLARD
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